Les délégués des 17 coordinations désormais indentifiées comme étant de la CADC “non-dialoguiste” se sont réunis, une nouvelle fois, en conclave extraordinaire, avant-hier, à Mechtras, à l'effet d'examiner la situation engendrée par les dissensions au sein du mouvement citoyen. Après un long débat autour du premier point inscrit à l'ordre du jour, à savoir l'examination des initiatives de médiation pour le règlement du conflit, les délégués présents ont été unanimes à dire que toute initiative allant dans le sens de la réunification des rangs est la bienvenue et réitèrent leur position initiale, à savoir la tenue d'un conclave de vérité dans un lieu neutre. Sans cela, aucune “réconciliation” n'est possible, estiment les délégués. Quant à la médiation, la plénière a “convaincu” les initiateurs, notamment M. Amar Mohamedi, ancien officier de l'ALN, présent aux débats des travaux pour donner suite à sa démarche, en s'engageant à rendre publique une déclaration sanctionnant les résultats de la médiation. Abordant le 2e point inscrit à l'ordre du jour, à savoir le problème de la commission solidarité qui a fait couler beaucoup d'encre, M. Rabah Issadi, mis en cause par ses camarades conclavistes d'Imzizou, a tenu à déclarer devant l'assistance qu'il assume entièrement le travail de la commission dont il est le premier responsable, tout en mettant au défi ses détracteurs à qui il promet des révélations au moment opportun, notamment lors d'un éventuel conclave de vérité. Les conclavistes ont insisté sur “un vrai bilan de solidarité tout en appelant l'ensemble des membres de ladite commission à reprendre les travaux pour mettre fin à toutes les spéculations et situer les responsabilités quant à la gestion des différents fonds éparpillés”. À ce sujet, ils dénoncent la manipulation dont sont victimes les parents des martyrs et blessés. Concernant la relation du mouvement avec les partis politiques, sujet qui a fait la une des journaux, les intervenants sont unanimes à dire qu'il n'y a absolument aucun complexe à aborder ce point et que le mouvement citoyen est transpartisan, en renvoyant tout un chacun à lire et à respecter le code d'honneur et les principes directeurs qui sont clairs là-dessus. “On ne peut continuer, notent les délégués présents à Mechtras, à tromper l'opinion publique en mettant la crise sur le dos des partis politiques.” À propos du conclave de l'Interwilayas, prévu par l'autre aile à l'Intht de Tizi Ouzou, les conclavistes de Mechtras se désengagent et dénoncent : “Les tenants du document de la mise en œuvre de la plate-forme à tout prix sont de plus en plus acculés.” Ils ajoutent : “Conscients de leur échec futur, ils (l'aile d'Imzizou, ndlr) poussent le ridicule jusqu'à envisager un conclave de l'Interwilayas à l'Intht de Tizi Ouzou”, lieu jugé inacceptable par les délégués pour tenir un quelconque conclave dans cet établissement étatique et ce, “pour des raisons que tout le monde connaît”. Les conclavistes ont aussi dénoncé le fait que, d'un côté, on envoie des médiateurs pour le règlement du conflit et, d'un autre côté, “on nous met devant le fait accompli en organisant l'Interwilayas, dans deux jours, à Tizi Ouzou”. “Que ces gens qui ont fait appel à ce conclave de l'Interwilayas à l'Intht, déclarent-ils, assument leurs responsabilités !” Par ailleurs, la plénière a réaffirmé sa décision précédente d'organiser un conclave de l'Interwilayas aux Ouadhias dont la date sera arrêtée lors du prochain conclave extraordinaire prévu pour demain jeudi à 20 heures à Mechtras. Pour montrer leur détermination à aller jusqu'au bout, un meeting populaire sera organisé ce vendredi aux Ouadhias à 14h. Ce meeting entre dans le cadre d'une batterie d'actions arrêtées lors du précédent conclave. M. S. B.