Le chef du groupe parlementaire du FLN au Sénat a justifié le vote de son parti par la nécessité de maintenir la cohérence de la démarche des élus du parti majoritaire. Comme les députés de Ali Benflis avaient déjà entériné cette disposition, mardi dernier, à l'APN, les sénateurs du FLN ne pouvaient pas avoir de position contraire, discipline de parti oblige, semble vouloir expliquer ce sénateur. Seulement, cet argument ne tient pas la route pour une raison toute simple : même s'il avait voulu rattraper sa bévue de l'APN au Sénat, le FLN ne le pouvait pas en raison de sa faiblesse numérique au sein de son Conseil. En vérité, les élus du FLN ont voté en faveur de ce texte par conviction religieuse puisque, pour se justifier, ce sénateur, harcelé par les journalistes à la fin de la plénière, n'a pas hésité à se référer à l'article 2 de la Constitution qui stipule que l'islam est la religion de l'Etat.