Cinq villages de la région Assif El-Hammam, Aït Yahia, Kiria, Henied, Hariz et Aït Malek, dans la commune d'Adekar sont dans le noir depuis lundi dernier. En effet, la Sonelgaz de Béjaïa a procédé, lundi 17 novembre 2003, à une coupure collective, opérée au niveau du poste d'alimentation de ces cinq villages pour “non-paiement de la majorité écrasante des habitants de leurs redevances de consommation en énergie électrique”. Les abonnés à la Sonelgaz de la région ont refusé de payer leurs quittances d'électricité suite au mot d'ordre, il faut le rappeler, lancé par la CICB dans le sens “jusqu'à l'amputation sur la quittance de la taxe que perçoit l'ENTV”. Trois comités de villages, Aït Yahia, Kiria et Aït Malek, ont été reçus, hier, par le chef de service de la clientèle au niveau de la direction de wilaya de la Sonelgaz à ce sujet. “Parmi ces cinq villages, il y en a deux dont la majorité des habitants n'a pas réglé ses factures. À cette situation exceptionnelle, nous avons pris des mesures exceptionnelles”, nous a déclaré le chef de service de la clientèle à la Sonelgaz. “Nous n'avons pas, ajoute-t-il, l'intention de pénaliser ceux qui ont payé mais il faut savoir qu'il y a parmi ces villages ceux dont plus de 95% des habitants n'ont pas acquitté leurs redevances”. Les trois comités de village qu'a reçus ce chef de service ont négocié, selon ce dernier, le rétablissement du courant électrique à leur village. Lequel rétablissement passera par l'élaboration d'un échéancier de paiement. Dans la région, on estime plutôt qu'il s'agit d'une sanction politique qui ne dit pas son nom au motif qu'elle est le bastion du mouvement citoyen de la commune d'Adekar. Reste à savoir pour la Sonelgaz si elle se heurte à des villages rebelles, comme Henied. Rétablira-t-elle le courant ? L'avenir nous le dira. L. O.