Des points noirs subsistent toujours, hier, à Béjaïa, dans les opérations de ravitaillement en gaz butane des villages enclavés depuis une dizaine de jours par la neige. Des cris de citoyens et des maires fusaient toujours hier dans certaines communes de la région. La chaîne de distribution mise en place par Naftal et qui consiste à assurer l'approvisionnement de l'ensemble des villages par ses camions et ceux de ses agents agréés n'arrive toujours pas à juguler le problème. Le système mis en place semble être insuffisant. Sinon, comment expliquer tous ces cris des populations qui continuent à fuser de partout pour leur approvisionnent en bonbonnes de gaz maintenant que les axes routiers sont libérés à la circulation. Parfois, des citoyens de certaines localités ont recours à la fermeture des routes nationales pour être servis. C'est le cas des habitants de quelques villages des communes d'Oued Ghir, d'Aokas et de Taskriout, qui ont fermé les routes nationales n°9 et 12 pour réclamer leurs quotas de gaz butane. Le comité de village Aourir, commune de Souk Oufella, dans une lettre adressée au wali de Béjaïa, est allé même jusqu'à s'interroger s'il s'agit là d'un mode opératoire efficace pour se faire entendre. Ces villageois, eux, attendent désespérément d'être ravitaillés en gaz butane. Dans sa correspondance, le comité dudit village souligne : “Nous avons attendu le déneigement de nos routes pour nous rendre à Béjaïa afin de nous approvisionner en gaz, nous sommes restés avec nos camions devant le centre enfûteur pendant trois jours avec un ordre de mission de l'APC et nous n'avons pas abouti, parce que (…) vous avez choisi la matraque de la CRS comme moyen pour nous chasser.” Ledit comité signale que des citoyens de certaines localités ont été servis après avoir coupé la route à la circulation. Autrement dit, le comité de village s'interroge si les habitants de leur village ne doivent pas recourir à cette ultime action pour être servis. Pourtant, tout le monde avait cru qu'avec l'arrivage du bateau, vendredi dernier, depuis Arzew, avec son chargement de près de 4 000 tonnes de gaz, la pénurie de ce produit va connaître son épilogue. Hélas ! Un autre navire du même produit était attendu pour hier au port de Béjaïa avec quelque 3 500 tonnes mais la distribution fait défaut. Par ailleurs, la sûreté de wilaya de Béjaïa a organisé, hier, une action louable de solidarité avec les familles sinistrées du village Izoumam, commune de Tichy. Une solidarité qui consiste en une assistance médicale et psychologique à ces familles en détresse. C'est la deuxième action du genre de la sûreté de wilaya après celle menée en faveur des familles sinistrées de Melbou. L. O