Sans le cadre de la lutte et la prévention contre la violence dans nos enceintes sportives, l'Association Ouled El-Houma a eu l'accord de parrainage du ministre de la Jeunesse et des Sports pour mise en place d'un dispositif pour faire face au fléau de la violence qui ne cesse de gangrener notre football et plus particulièrement notre jeunesse. M. Bergui, président de l'Association ayant fait partie de la commission intersectorielle de lutte contre la violence durant plus de deux années, maîtrisant parfaitement les préoccupations sur la violence, dispose d'une aptitude pour apporter toute son expérience de terrain acquise dans le milieu des jeunes des cités et quartiers défavorisés et surtout en sa qualité d'ancien arbitre international de football. Le président de l'Association, M. Bergui, qui n'a pas la prétention d'éradiquer la violence mais de contribuer à fond dans la mise en œuvre d'un dispositif à court et moyen termes, un programme de sensibilisation et de mobiliser tous les partenaires aux fins de suivi d'une stratégie coordonnée. L'Association compte aussi organiser des rencontres débats dans plusieurs régions pour attirer l'attention sur tous les dangers et les conséquences de la violence dans une rencontre de football. Pour mener à bien cette mission pour l'intérêt de notre football, l'implication de tous est souhaitée, car ce phénomène de la violence n'est pas exclusivement du ressort du service d'ordre. La violence dans les enceintes sportives c'est un problème de fond qui se pose. La majorité des jeunes supporters sont tous issus des quartiers défavorisés, pour eux c'est le seul moyen de distraction pour apporter un soutien à leurs équipes favorites contre vents et marées. Ces jeunes livrés à eux-mêmes se déplacent sans aucun encadrement avec tous leurs problèmes et dangers des fléaux qui les guettent dans leurs quartiers. Cette frange de jeunes, très fragile dans la défaite ou la victoire de leurs équipes, devient très facile à toute manipulation. Pour lutter contre ce fléau, il est indispensable de mener durablement un programme de prévention avec les moyens nécessaires dans les cités et quartiers. Nos stades ne sont plus des lieux de détente et de spectacles comme par le passé. De nos jours, les pseudo-supporters armés d'objets contondants et autres imposent leur diktat sans que personne ne réagisse, entretenant ainsi l'insécurité dans nos stades. Cette situation qui prévaut actuellement, devant la léthargie des structures et les autorités locales, ne peut qu'encourager la violence. Le sport et plus particulièrement le football constituent le meilleur moyen de communication pour transmettre les messages de sensibilisation. Malheureusement, c'est l'effet contraire qui se produit, certains dirigeants, jouissant pourtant du respect et de la considération auprès des autorités locales, bafouent sans retenue les règles les plus élémentaires de déontologie et se distinguent par des déclarations incendiaires par voie de presse influant donc négativement sur le jeune supporter. Mais ce qui est surprenant, ses pseudo-supporters sont soutenus et entretenus par certains dirigeants pour imposer des influences auprès des arbitres et des équipes visiteuses dans nos stades. Le vrai problème que nous rencontrons, c'est l'anarchie qui règne dans notre milieu footballistique dans la gestion d'une rencontre de football dans un stade où règnent l'insécurité et la violence. Comme tout le monde le sait, la violence nuit au développement du football. Aujourd'hui, on doit le préserver, et il est du devoir de tout un chacun de s'impliquer et de s'attaquer aux causes de la violence au lieu de ses effets. Les objectifs prioritaires de la Fifa sont de lutter contre deux fléaux : la corruption et la violence. Alors impliquons-nous. R. S.