Le ministère, à travers sa direction de l'environnement, en collaboration avec la Banque mondiale et l'allemande GIZ vont piloter la nouvelle étape. Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement clôt le chapitre “modernisation de la gestion des déchets ménagers” pour s'attaquer à un nouveau front qui n'est autre que de passer désormais à une gestion qualitative. C'est du moins ce qui ressort de la rencontre organisée hier à l'hôtel Safir-Mazafran (Zéralda) à travers laquelle il est clairement signifié la poursuite, en passant à une vitesse supérieure, de la politique nationale de déchets ménagers mise sur rails depuis déjà une dizaine d'années. Le ministère à travers sa direction de l'environnement et en collaboration avec la Banque mondiale et la GIZ (coopération technique allemande) vont piloter cette nouvelle étape. Une collaboration, qui a très bien fonctionné, dans le cadre du Progdem, et a servi à mettre les jalons nécessaires pour asseoir la politique requise en la matière traduite, entre autres, par les schémas directeurs. Et pour plus de visibilité, le ministère, en collaboration avec la Banque mondiale et GIZ, ont élaboré un guide pédagogique en guise de véritable outil de décision destiné aux gestionnaires des déchets ménagers et assimilés. C'est aussi l'heure des bilans dont les chiffres qui en découlent attestent des efforts consentis, des réalisations mais également du chemin qui reste à parcourir. L'on note, à ce jour, 1 169 schémas directeurs élaborés et leurs conclusions sont en cours de mise en œuvre dont la réalisation de 26 stations de transfert pour l'économie de transport des points de collecte vers les centres de traitement des déchets localisés à des distances de plus de 20 km. L'on relève aussi 118 centres d'enfouissement technique et 135 décharges contrôlées qui sont inscrites dont 58 CET et 55 décharges contrôlées dont les travaux sont achevés. Ces derniers permettront l'élimination de 50% des déchets ménagers et assimilés générés sur le territoire national (chaque citoyen génère 1 kg déchets quotidiennement). Pas moins de 21 décharges sauvages ont été réhabilitées alors que 20 décharges sont en cours de réhabilitation et 23 autres en phase d'étude. “Les travaux d'éradication de la décharge de Oued-Smar sont très avancés. Celle-ci sera remplacée par un parc de 270 ha”, indiquera Chérif Rahmani à titre de de rappel. Des mesures financières sont également prises pour encourager l'émergence et le développement des activités de récupération et de valorisation des déchets. Il s'agit, en fait, de la réalisation de 32 déchetteries dont 8 sont déjà opérationnelles et de 30 centres de tri. D'autre part, et au-delà de la réalisation physique des CET, un cadre institutionnel a été mis en place pour la création de 42 établissements publics à caractère industriel. “La question des déchets est une affaire complexe et pas uniquement en Algérie”, reconnaîtra le ministre, précisant, à l'occasion, que “cette problématique qui n'est pas du ressort exclusif doit concerner tout le monde”. Il plaidera, en outre, pour une implication plus active de la part des élus mais également de mettre le citoyen au cœur de toutes les actions. “La gestion des déchets de manière appropriée suppose une meilleure qualité de vie pour le citoyen mais aussi une réduction des coûts”, indiquera Chérif Rahmani, qualifiant la gestion des déchets d'“activités économique, sociale et environnementale” qui donnent au développement durable tout son sens. C'est d'ailleurs une composante importante du Progdem qui contribue à la réduction des déchets enfouis et permet la récupération des matières secondaires. Cela suppose une valeur ajoutée, la création d'emplois et, en définitive, l'amorce d'une économie verte. N S