Très attendue, par les parents d'élèves, la réunion, tenue hier au siège du ministère de l'éducation nationale entre les représentants des enseignants protestataires du Conseil des lycées d'Alger et le chef de cabinet du ministre, M. Khaldi, s'est terminée en queue de poisson. En effet, les deux protagonistes n'ont pas réussi à trouver un terrain d'entente pour transcender les malentendus. Parmi les principales pierres d'achoppement figurent, particulièrement, le refus d'indexation de la prime de qualification sur le salaire de base, la revalorisation de la prime de documentation et l'intégration de la prime de rendement semestrielle en une prime mensuelle fixe à 100%. “Nous nous sommes déplacés au ministère de l'éducation nationale avec un projet de PV en accord avec le chef de cabinet lors d'une rencontre préliminaire entre les deux parties, portant sur plusieurs propositions de sortie de crise. Mais il a été rejeté par les responsables du ministère de l'Education”, déclare, hier, le secrétaire général du Conseil des lycées d'Alger. Il ajoutera également : “Devant ce blocage inattendu, la délégation des professeurs a été contrainte de se retirer.” M. Osmane note que la base du Conseil des lycées d'Alger est toujours favorable au dialogue et à la négociation. “Nous avons essayé et nous essayerons de trouver une solution à cette crise dans les plus brefs délais. La balle est maintenant dans le camp du ministre”, affirme un membre de la délégation. Toutefois, le Conseil des lycées d'Alger considère que le mouvement de débrayage reste toujours un moyen de pression sur la tutelle pour l'aboutissement de ses revendications. Par ailleurs, le Conseil des lycées d'Alger a décidé de se réunir, vendredi, en assemblée générale afin de débattre des prochaines démarches à faire. Il est à signaler que la reprise des enseignants est conditionnée par l'acceptation par le ministère de l'Education nationale des préalables décidés dimanche lors de l'assemblée générale de la base syndicale. Avec cet échec, ce sont essentiellement les lycéens qui en pâtiront. Rappelons qu'à la septième semaine de débrayage des professeurs, le ministère de l'éducation nationale a exprimé sa sincère volonté de résoudre la crise de l'éducation et son inquiétude concernant l'année blanche. “On se trouve aujourd'hui à la limite de l'irrécupérable, si les enseignants n'arrêtent pas la grève”, a déclaré le conseiller du ministre. N. A.