Biolyse est l'appellation de la nouvelle filiale de l'Industrie médico-chirurgicale (IMC) qui produira une variété de sérums. Pour une première dans le domaine de la pharmacie, s'en est véritablement une. La société privée d'industrie médico-chirurgicale (IMC), que préside le docteur Bachetarzi, vient de lancer une unité de production de solutés injectables et de concentrés d'hémodialyse dans la zone industrielle de Rouiba ou, plus prosaïquement, le sérum. Opérationnelle depuis près d'un mois, cette usine, baptisée Biolyse et que le ministre de la santé Abdelhamid Aberkane a visitée hier, n'a rien à envier aux usines des pays développés, que ce soit en matière d'hygiène, de sécurité ou de la technologie de pointe qui y est utilisée. Cette infrastructure moderne, qui renferme d'après son P-DG “les meilleurs équipements disponibles sur le marché mondial”, se propose de renforcer et de compléter la production des deux unités de Saïdal, à savoir celle des concentrés d'hémodialyse de Cherchell et l'unité de Gué-de-Constantine, spécialisée dans la fabrication des solutions injectables. Cette nouvelle usine à capitaux privés est dotée d'une capacité de production de 6 millions de poches de 500 ml par an de solutés injectables et de 1 million de litres par an de concentré d'hémodialyse. Il y a lieu de préciser, ici, que le groupe Saïdal couvre à peu près 22% de la demande nationale pour ces produits par ailleurs vitaux. Un taux qui est loin de satisfaire le marché ce qui oblige les autorités à recourir à l'importation. En effet, la consommation nationale des solutés ou sérums est évaluée à 15 millions de poches par an en moyenne. Or, l'Organisation mondiale de la santé recommande une moyenne d'une unité par habitant et par an, comme norme de consommation. En clair, le marché national a besoin de 32 millions de poches, d'où le recours inévitable à l'importation. La mise en marche de Biolyse va certainement atténuer la tendance à l'importation dans la mesure où elle devra assurer une production de 6 millions de poches de sérum et ce, outre les 15 millions produites par Saïdal. Selon un document remis à la presse, l'unité Biolyse produira une variété de produits comme le sérum salé, les sérums glucosés, le ringer lactate, le concentré acide pour le traitement confortable des hémodialysés avec des cartouches de bicarbonate et, enfin, les produits de dialyse péritonéale sur demande. Il y a lieu de noter que cette usine dont le coût avoisine les 50 milliards de centimes a été financée par la CityBank. H. M.