Une première en Algérie. Selon une source bien informée, la prochaine greffe de rein prélevé sur un cadavre ne saurait dépasser le premier trimestre 2003. Il n'y a pas longtemps, le professeur Aberkane ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, avait même annoncé que la greffe d'organe à partir de cadavres ne doit plus constituer un tabou, estimant qu'il n'est plus permis de laisser pour compte le malade insuffisant rénal souffrir alors qu'il existe des moyens scientifiques pour le libérer de son handicap. Par ailleurs, le docteur Mustapha Boukheloua, qui préside la fédération des insuffisants rénaux - née le 10 novembre - crie au scandale «en raison de l'inexistence de greffe d'organe à partir de cadavres qui demeure un tabou dans notre pays. Il est tant que chacun prenne ses responsabilités.» Le docteur Boukheloua a été élu à l'unanimité à la tête de la fédération qu'il préside. Le ministre de la Santé vient de répondre favorablement à l'invitation de la fédération pour une réunion regroupant 25 wilayas et les insuffisants rénaux qui ont jusque-là vécu le calvaire. Le ministre se félicite aujourd'hui donc de la naissance de la fédération en ce mois sacré du ramadan pour appeler aux qualités et traditions de solidarité connues chez le peuple algérien pour aborder la question tabou avec courage et détermination. Il s'est engagé à déployer tous les efforts pour développer les équipements existants et en mettre en place d'autres. Il rappelle, en outre, la relance du programme national de la prise en charge de la maladie, y compris les centres d'hémodialyse et la question d'hémodialyse péritonéale. C'est dans cette optique et pour alléger les souffrances des dialysés que le professeur et ministre de la Santé, M.Aberkane, s'est rendu, hier, à l'inauguration de l'unité Biolyse. Une unité de production de solutés injectables et de concentrés d'hémodialyse et également filiale de la société IMC (Industries médico-chirurgicales), entreprise implantée dans la zone industrielle de Rouiba et spécialisée dans la production des articles médico-chirurgicaux, particulièrement les seringues et les consommables à usage unique pour hémodialyse. Il est utile de rappeler que les productions de Biolyse sont venues compléter celles de deux unités de production du groupe Saïdal, à savoir l'unité de Cherchell pour les concentrés d'hémodialyse et l'unité de Gué de Constantine pour les solutions injectables. Cette nouvelle unité va produire 6 millions de poches de 500 ml par an de soluté injectable et de 1 million de litres par an de concentré d'hémodialyse. Ces installations de niveau international constituent une assurance pour la santé des malades, disposant de laboratoires de contrôle d'équipements de haut niveau technologique pilotés par un personnel qualifié. Le coût total de Biolyse s'élève à 500.0000.000 DA. Il a permis la création de 150 emplois et économisera au pays le montant des importations qui s'effectuaient en devises et au prix fort. La consommation nationale de 15 millions de poches par an en moyenne reste en deçà des normes de l'OMS qui sont d'une unité par habitant et par an.