Le chargé des opérations de dépollution des champs minés dans la région-est de l'Armée nationale populaire (ANP), le colonel Hocine Hamel, a souligné hier à Alger que les régions frontalières d'Algérie renfermaient encore près de 3 millions de mines sur un total de 11 millions posées par l'armée française durant l'époque coloniale. Le colonel Hamel a indiqué, lors d'une conférence d'information sur les dangers des mines, organisée par l'association Mechaal Echahid au Forum du quotidien El Moudjahid, que les éléments de l'ANP “avaient depuis 1963 enlevé plus de 8 millions de mines dans le cadre des opérations de déminage des régions situées sur les frontières algéro-marocaines et dans l'est du pays sur un total de 11 millions de mines posées par le colonialisme français au début de l'an 1956”. Lors de cette conférence intitulée : “Missions et rôle de l'armée dans le déminage le long des frontières nationales”, le responsable a précisé que “le colonialisme français avait posé plusieurs types de mines, dont celles antipersonnel tout au long des 1 710 km dans les wilayas de Tébessa, Souk-Ahras, El-Tarf et Guelma dans l'est du pays et les wilayas de Béchar, Naâma et Tlemcen dans l'Ouest”. L'Algérie compte “procéder à une dépollution totale des champs minés sur les frontières d'ici à l'an 2017”, a conclu le colonel Hamel.