Le secrétaire général du gouvernement, Ahmed Noui, vient d'être désigné par le président Bouteflika, pour assurer l'intérim de ministre de la Justice, garde des Sceaux. L'annonce a été faite par la voie d'un communiqué de la présidence de la République, rendu public jeudi. Elle intervient à la suite de l'installation de Tayeb Belaïz, au poste de président du Conseil constitutionnel en remplacement de Boualem Bessaïeh. Pour rappel, le 29 mars dernier, le chef de l'Etat avait nommé un de ses proches, en l'occurrence M. Belaïz à la tête du Conseil constitutionnel, sans toutefois préciser qui le remplacera au poste de ministre de la Justice. La désignation d'un intérimaire pour gérer les affaires courantes au département de la Justice, en attendant la formation d'un nouveau gouvernement, qui doit être installé au lendemain des législatives prochaines, est un message de la présidence de la République. Celle-ci vient mettre fin aux débats et polémiques suscités après la nomination de Tayeb Belaïz, à la tête d'une institution, chargée notamment de proclamer et de valider les résultats des élections. Elle se veut également comme un nouveau gage de transparence, en direction des partenaires étrangers. D'ailleurs, sur le registre de la transparence du scrutin du 10 mai prochain, il a été décidé de mobiliser l'ensemble des magistrats du pays, le jour du vote. L'information a été donnée par le directeur général des affaires juridiques et judiciaires au ministère de la Justice, Mohamed Amara, jeudi. En marge du 1er séminaire régional sur le rôle des commissions électorales communales et de wilaya, organisé à la cour de Constantine, le responsable a révélé à l'APS qu'en plus des 2 004 magistrats officiellement mis à contribution par les pouvoirs publics pour superviser et accompagner le processus électoral, “l'ensemble des magistrats, des officiers publics et des greffiers du pays seront réquisitionnés (…) pour assurer une organisation sans faille de l'opération électorale”. M. Amara a estimé que cette décision aurait “un impact” sur le déroulement de l'opération électorale, insistant sur la mobilisation de l'appareil judiciaire national, notamment “dans les grandes villes où le corps électoral est important”. Il a, en outre, précisé que les magistrats qui seront mis à contribution “à titre officieux” se chargeraient principalement de “contrôler les formalités administratives indispensables pour l'authenticité des résultats” : assister les juges des commissions électorales communales et de wilaya en matière de vérification et de validation des procès-verbaux et se prononcer sur les éventuelles “complications” rencontrées sur le terrain. H. A