La chambre d'accusation décidera soit du renvoi du dossier vers le tribunal criminel pour la tenue d'un éventuel procès, soit son retour vers le magistrat instructeur pour un complément d'information. La chambre d'accusation près la cour de justice d'Oran a mis en délibéré au 22 avril sa décision concernant l'affaire de l'auteur présumé du meurtre de l'enseignant universitaire Ahmed Kerroumi, a-t-on appris dimanche en début de soirée, de sources concordantes. Le dossier de B. M., âgé de 28 ans, a été examiné, dimanche, par la chambre d'accusation qui décidera de son renvoi devant le tribunal criminel ou la poursuite des investigations, a-t-on indiqué de mêmes sources. Alors que la chambre d'accusation a mis son verdict en délibéré depuis le 18 mars dernier, pour que soit décidé du renvoi du dossier vers le tribunal criminel ou du retour du dossier vers le magistrat instructeur, comme demandé par la défense de B. M., c'est finalement un retour presque à la case départ avec l'annonce d'une remise en rôle dudit dossier. Cela signifie que ce dernier est sorti de la chambre d'accusation, et les parties sont appelées à nouveau à plaider sur l'affaire. Une situation qui laisse perplexe la défense du présumé coupable actuellement en détention : “Nous avions un dossier clair avec nos demandes pour un renvoi vers le magistrat instructeur, compte tenu des zones d'ombre importantes et les contre-expertises demandées. Aujourd'hui, avec cette décision, nous allons devoir à nouveau plaider pour nos arguments, alors que nous l'avons déjà fait”, explique l'un des représentants de la défense. Cette décision ne satisfait personne et renvoie d'autant plus loin la date d'un procès très attendu, compte tenu de la qualité de la victime et de la conjoncture au moment des faits. Pour rappel, le meurtrier présumé avait fait l'objet d'une mise sous écrou le 17 mai 2011, sous le chef d'inculpation d'homicide volontaire. Le corps sans vie d'Ahmed Kerroumi fut découvert dans la matinée du 23 avril 2011, dans le siège même du bureau d'Oran du Mouvement démocratique et social (MDS). Le défunt qui militait également au sein de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (Cncd) était porté disparu depuis cinq jours. Pas moins de 80 témoins ont été auditionnés par le magistrat instructeur, rappelle-t-on. D. L. / K. R.-I.