Les travailleurs de la Cnas, traditionnellement affiliés à l'UGTA, ont été invités, hier, au renouvellement de leur section syndicale chapeautée par l'union locale ouest, à leur tête M. Arafat. Tout aurait baigné dans l'huile si le secrétaire général de l'union de wilaya centre, M. Boumendjel, n'y avait pas mis son grain de sel. En effet, revendiquant l'adhésion du siège à sa section syndicale sur la base de documents, dont un découpage territorial en bonne et due forme, ce syndicaliste tentera de remettre en cause la tenue de l'assemblée générale organisée par Arafat de l'union locale ouest. S'enchaîne alors une lutte sans merci. Dans le souci de connaître les tenants et aboutissants de cette sombre histoire de leadership, nous nous sommes rapprochés des parties en conflit qui ont tenté de justifier, chacune de son côté, la justesse de leurs revendications respectives. Pour les partisans de l'union locale ouest, organisateurs de l'assemblée générale, “l'opération de renouvellement de la section syndicale du siège, que nous chapeautons depuis 1980, ne peut faire l'objet d'aucune contestation.” Et de poursuivre :”Nous avons l'aval de la direction comme nous le faisons depuis bientôt 32 ans, et en tant que structure syndicale légale, l'union locale ouest, dont nous avons la responsabilité, tente de renouveler en toute transparence la section syndicale du siège de la Cnas.” Avec ses 170 adhérents régulièrement affiliés à l'UGTA sur les 280 travailleurs, l'assemblée, qui a atteint le quorum, s'est tenue hier sans bruit. À la différence près que M. Boumendjel, secrétaire général de la l'union locale Est, ne semble pas l'entendre de cette oreille et ne compte pas baisser les bras. Interrogés, les partisans de Boumendjel, qui ont senti le vent tourner, ont tenté d'organiser une assemblée parallèle mais le refus de la direction de la cautionner les en a dissuadés sans pour autant s'avouer vaincus. “Le siège de la Cnas a, historiquement et documents a l'appui, toujours appartenu à l'aile de l'union locale centre, et pour cela nous saisirons la centrale syndicale qui doit trancher et nous rétablir dans nos droits.” Selon un vieux syndicaliste que nous avons interrogé, la situation se résume à “cette assemblée générale qui s'est tenue réglementairement même si elle n'a pas eu l'aval des responsables de l'union de wilaya, absents pour différentes raisons. La question qui taraude les esprits est pourquoi M. Boumendjel et l'union locale centre, fort de leurs documents, n'ont pas réagi depuis 1980, pourquoi le faire aujourd'hui, soit 32 ans après?