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Duel à mort entre les deux finalistes des présidentielles en France
Hollande probable successeur de Sarkozy
Publié dans Liberté le 24 - 04 - 2012

Donné encore favori des sondages pour ce second tour, François Hollande devrait déloger de l'Elysée, Nicolas Sarkozy, lequel croit encore en sa baraka. Pendant ce temps, Marine Le Pen veut faire exploser l'UMP.
Cap donc sur un deuxième tour donné serré et qui sera certainement haut en couleurs. François Hollande, arrivé en tête dimanche devant Nicolas Sarkozy, aborde le second tour en position favorable. La percée spectaculaire de Marine Le Pen devrait modifier le paysage de la droite française et, cela grâce au présidant candidat sortant qui a butiné sans retenue dans le jardin nauséabond du Front national fasciste anti-immigrés et nostalgique de l'Algérie française. À trop jouer avec le feu on s'y brûle. Le candidat socialiste a poursuivi sans attendre sa profession de foi. Les Français veulent un changement de président. “Je suis le candidat du rassemblement pour le changement. Ce rassemblement doit être le plus large possible”, a-t-il affirmé, depuis Tulle, sa circonscription dans la Corrèze, une terre pendant longtemps chiraquienne. Hollande a obtenu le score le plus haut d'un candidat socialiste au premier tour d'une présidentielle. De son côté, pugnace, Nicolas Sarkozy continue de se battre jusqu'au bout, persuadé de sa baraka. Le président-sortant supplie les électeurs de l'aider à construire sa France forte, les assommant avec sa conviction que le jeu n'est pas clos. Marine Le Pen, elle, boit du petit-lait. Elle a transformé dimanche soir son QG de campagne en boîte de nuit !
Avantage psychologique et politique pour Hollande
Le candidat socialiste, en tête avec près d'un point et demi d'avance (28,69 % contre 27,09 %) sur son adversaire, bénéficie d'un avantage psychologique mais aussi politique avec un important réservoir de voix. Dès la proclamation des résultats du premier tour, Jean-Luc Mélenchon du Front de gauche, Eva Joly des écologistes et Philippe Poutou de l'extrême gauche, ont appelé à faire battre Nicolas Sarkozy, précisant tous les trois qu'il n'y a rien à marchander, rien à demander, en contrepartie de leur alignement pour coiffer au poteau Nicolas Sarkozy. C'est donc une gauche unie qui aborde ce deuxième tour. Le bloc qu'elle représente est de l'ordre de 44 %. Pour Nicolas Sarkozy, ce premier tour constitue un échec. Il ne traduit aucune dynamique de campagne et, pour la première fois, un président sortant qui se représente n'arrive pas en tête. Sa stratégie qui visait à affaiblir l'extrême droite a échoué aussi puisque Marine Le Pen réussit le meilleur score du Front national à une présidentielle avec 18,17%. Les franchouillards ont préféré l'original à la copie. Contrairement à Hollande, Sarkozy ne dispose pas de nouveaux gisements de voix, son seul réservoir se situe au Front national, tout au plus 60% des bulletins de cette formation. Le président candidat sortant a encore sauté dans la fange lepéniste en marquant dès dimanche sa détermination de poursuivre l'orientation à l'extrême droite de sa campagne, quitte à faire fuir les éventuels reports centristes.
Le Pen et Bayrou, clefs du second tour
Pour Bayrou (9,13 % des voix), cette élection est aussi un camouflet. Son score est inférieur de moitié à celui qu'il avait réalisé en 2007, il n'a jamais réussi à être audible dans cette campagne.
Mais lui aussi constitue une clef du deuxième tour. “Je prendrai mes responsabilités en vue du second tour”, a-t-il déclaré. Mais il y a de fortes chances que ses troupes se divisent, le gros de ses troupes rejoignant Hollande. Bayrou, pugnace dans son genre, entend désormais préparer l'organisation d'une grande force du centre, une opération qui n'a pas réussi jusqu'à présent.
Selon tous les sondages, les reports des électeurs de Marine Le Pen sont insuffisants pour permettre à Sarkozy de l'emporter. En attendant, Nicolas Sarkozy ne désespère pas de se rallier ces Français qui selon lui, avaient exprimé un vote de crise, témoignant de leurs angoisses, ponctuant qu'il les accueille à bras grand ouvert.
En demandant l'organisation de trois débats télévisés sur les questions économiques et sociales, de société et l'international, d'ici le 6 mai, le challenger montre qu'il a bien l'intention d'aller chercher François Hollande.
Celui-ci s'y est refusé, préférant s'en tenir à un seul, remuant le couteau dans la plaie de Sarkozy, en soulignant : Sarkozy fait partie des mauvais élèves qui disent “on doit changer l'organisation de l'épreuve”. Habituellement, les deux finalistes ne se rencontrent qu'une fois.
Pour ce scrutin, le débat devrait vraisemblablement avoir lieu le 2 mai. Marine le Pen, qui dans de nombreux départements de l'est et du sud de la France, fait jeu égal avec les deux finalistes, se pose déjà comme le “chef de l'opposition” à Hollande…La patronne du Front national est suspectée de favoriser en coulisses le candidat socialiste pour que craque l'UMP et tirer ainsi toute la couverture droitière vers elle. La thèse tient la route, car la conséquence directe de la Bérézina programmée de Sarkozy serait sans conteste l'éclatement de la droite traditionnelle.
Avec sa vingtaine pour cent de voix, le Front national est passée d'acteur marginal à partie prenante dans le paysage politique français. Marine Le Pen ne cache plus sa détermination d'enterrer l'image repoussante plantée par son père pour forger un vrai parti qui se prénommerait la Nouvelle droite, sur entre autres, les lambeaux de l''UMP. Ce n'est plus de la politique fiction.
Enfin, l'autre grande leçon du premier tour de la présidentielle française, la participation qui a atteint un taux record, 80% !
Celle participation sera-t-elle encore en hausse lors de cette lutte finale ? Il y a de fortes chances car le duel entre les deux finalistes est à mort et le 6 mai ça sera vraiment un référendum sur le oui ou non à Sarkozy.


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