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Après la victoire de Hollande
L'Afrique rêve d'enterrer la Françafrique
Publié dans Liberté le 10 - 05 - 2012

Tout juste élu, le nouveau président socialiste français se voit rappeler sa promesse de campagne : engager une rupture avec les vieilles pratiques de la Françafrique, ce système de réseaux d'influences et d'accords secrets ayant longtemps caractérisé les relations entre Paris et ses ex-colonies.
Comme Nicolas Sarkozy en son temps, François Hollande a promis de solder la Françafrique et d'instaurer des rapports “sains” entre la France et les pays du continent africain. Ses engagements seront-ils à la hauteur des espoirs suscités au sein des opinions africaines ou resteront-ils au stade de promesses au nom d'une sombre raison d'Etat ?
Le locataire socialiste de l'Elysée est attendu sur cette rupture tant galvaudée par son prédécesseur et jamais appliquée. En clair, François Hollande renoncera-t-il aux réseaux d'influence occulte et aux accords secrets caractérisant les rapports entre Paris et des capitales africaines francophones d'Afrique de l'Ouest et du Centre ?
Son annonce d'une présidence française normale avec des relations normées et transparentes avec l'Afrique et le Maghreb, a été accueillie avec enthousiasme dans ces pays dont les opinions disent “le prendre au mot” maintenant qu'il est élu. Les partenaires historiques de la France attendent en effet une modification réelle des relations avec l'ancienne puissance coloniale dans le sens d'un véritable partenariat entre des pays égaux qui défendent leurs intérêts, pour reprendre la déclaration du président nigérien Mahamadou Issoufou dont l'élection s'était déroulée selon les canons de la démocratie aux normes universelles.
Les opinions maghrébo-africaines espèrent quant à elles, au moins, le minima, c'est-à-dire : l'ouverture d'une ère nouvelle, en rupture avec “l'arrogance, la caricature, voire le mépris” exprimés par l'ex-président Nicolas Sarkozy.
Le président battu dimanche dernier s'était attiré un procès en néo-colonialisme avec ce discours prononcé en 2007, dans lequel il prétendait que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire !
Il a plombé son image en Afrique, même s'il a lancé la révision des vieux et contestés accords de défense franco-africains. La France a eu une action militaire décisive pour soi-disant faire respecter le verdict des urnes en Côte d'Ivoire et appuyer la rébellion libyenne face à Mouammar Kadhafi.
Les politologues estiment que le nouveau président français n'aura d'autre choix que de favoriser l'instauration de la démocratie et de la bonne gouvernance dans ce que son pays considérait comme sa chasse gardée ou sa profondeur géostratégique. Ces révisions sont dans l'air du temps.
Le monde du XXIe siècle s'est tellement métamorphosé avec des exigences de justice et de prospérité partagée, que la France n'a plus d'autre choix que de réviser ses rapports si elle veut voir ses intérêts prospérer.
Hollande n'aura d'autre choix que de favoriser l'instauration de la démocratie et de la bonne gouvernance dans nos pays, juge l'ex-Premier ministre togolais Agbéyomé Kodjo qui a occupé de hautes fonctions au sein de l'Union africaine. La rupture promise par François Hollande est aussi dictée par la situation actuelle: le monde a changé et la France n'a plus affaire à “l'Afrique de papa”, soulignent des observateurs. Avec la mondialisation, la montée de la Chine, de l'Inde et du Brésil, le retour de la Russie, les incursions de l'Allemagne ainsi que le positionnement américain en Afrique, la France n'est plus seule en Afrique.
Par contre, des voix restent sceptiques qui ne pensent pas que l'arrivée de Hollande va marquer la fin de la Françafrique, pour la simple raison que ce pacte colonial qui a perduré donne à la France son poids diplomatique à l'ONU.
François Hollande aura en tout cas bientôt une décision lourde de symbole à prendre : participer ou non au sommet de la Francophonie prévu en octobre en République démocratique du Congo (RDC), où une présidentielle très largement contestée a eu lieu fin 2011.
D. B.


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