L'Union européenne va prendre lundi de nouvelles sanctions contre la Syrie en gelant les avoirs de deux entreprises et de trois personnes considérées pour la plupart comme des sources de financement du régime de Bachar al-Assad, a-t-on appris de sources diplomatiques. “Il y a un accord de principe”, entre les ambassadeurs des 27 pays de l'UE pour ce 15e train de sanctions depuis le début de la répression de l'opposition il y a plus d'un an, a indiqué l'un de ces diplomates. Les personnes sanctionnées seront également interdites de visa pour l'UE. La décision sera formellement entérinée par les ministres européens des Affaires étrangères lundi à Bruxelles, ont précisé ces sources. Lors de leur dernière réunion en avril, ils avaient décidé d'interdire les exportations de produits de luxe vers la Syrie, une mesure essentiellement symbolique qui visait le train de vie du couple al-Assad. Actuellement, 126 personnes et 41 sociétés sont visées par les sanctions européennes. Celles-ci visent notamment la Banque centrale, le commerce de métaux précieux ou les vols de fret. Un embargo pétrolier et un embargo sur les armes et le matériel pouvant servir à la répression viennent compléter la palette de sanctions de l'Union européenne à l'encontre du régime syrien. Une mission d'observation se trouve en Syrie depuis le 15 avril, conformément au plan de sortie de crise de l'émissaire international Kofi Annan, afin de surveiller l'application d'un cessez-le-feu pourtant continuellement ignoré. L'UE soutient les efforts de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan, et entend notamment financer le déploiement de quelque 25 véhicules blindés, en sus des efforts de ses Etats membres à titre national, dont certains ont notamment promis de mettre des observateurs à la disposition de la mission, a précisé un diplomate européen.