Le parti devra annoncer sa position à l'issue de cette rencontre. Le bureau politique du RND, réuni jeudi soir, a décidé de la tenue du conseil national du RND pour les 18 et 19 décembre prochain. Les membres de cette instance, souveraine entre deux congrès, débattront des élections sénatoriales prévues pour le 30 décembre 2003, de la situation organique du parti et, pour la première fois —, ouvertement s'entend —, de l'élection présidentielle. Jusqu'alors, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement, a tenu scrupuleusement à évacuer la question de l'ordre du jour de toutes les rencontres organiques. “L'élection présidentielle est encore loin, nous annoncerons notre position au moment opportun”, n'a eu de cesse à répéter M. Benflis lors de ses interventions publiques. De toute vraisemblance, le moment est venu, au regard de la direction du RND, de révéler sa position par rapport à la future échéance électorale. Selon un membre de la direction du Rassemblement, le bureau politique ne cherchera pas du tout à influer la décision du Conseil national sur ce propos précis. “C'est à l'issue d'un débat général, dans lequel seront confrontés les différents points de vue, que le parti décidera de sa position par rapport au scrutin présidentiel”. Un consensus semble toutefois déjà trouvé en perspective du rendez-vous du printemps 2004. Pour une partie des cadres et militants du parti, aider le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à briguer un second mandat, sous certaines conditions, est un bon choix à faire dans la conjoncture actuelle. D'autres estiment que le Rassemblement doit présenter son propre candidat ou du moins ne pas s'arrimer à nouveau sur la candidature de Bouteflika, au motif que “l'homme n'a rien apporté au parti”. Il n'en demeure pas moins que la balance des rapports de force semble plutôt pencher en faveur de la première option. S. H.