À quelques jours de la célébration de la Journée mondiale de la biodiversité avec pour thème “La biodiversité marine et côtière”, la wilaya de Aïn Témouchent entreprendra certaines actions dans le cadre de la loi qui risquent de fâcher certes, mais qui seront d'un apport capital pour la préservation et la protection de l'environnement. Ainsi, lors d'un point de presse qu'il a animé jeudi dernier au siège de sa direction, Seif-El-Islam Benmansour, directeur local de l'environnement, a révélé que la tannerie Tafna d'El-Amria, qui emploie près d'une centaine de travailleurs, sera fermée définitivement en raison des risques que peuvent provoquer les produits toxiques sur la santé publique. Selon le conférencier, les dernières inondations de janvier 2010 ont aggravé la situation au sein de cette unité, dont l'existence remonte à 1958, qui a subi d'énormes dégâts estimés à plusieurs milliards de centimes dont 86 millions de DA de marchandises détruites. La capacité annuelle de cette usine de transformation et de traitement de peau brute dépassait 2000 t avant qu'elle ne soit inondée. Les équipements, en particulier le système d'épuration des eaux industrielles qui sont très chargées en chrome, un produit nocif pour la santé, sont tombés en panne et nécessitent donc une enveloppe financière conséquente pour leur réhabilitation. “La production a été réduite de 50%. Nous sommes en train de gérer par à-coups et de manière traditionnelle les effluents chargés en chrome, et ce, en attendant la fermeture définitive de la tannerie qui interviendra inéluctablement et d'une façon imminente”, précise M. Benmansour, car, selon lui, il est inconcevable de continuer à procéder par colmatage. Une fois fermé, le site fera l'objet d'une opération de décontamination et de nettoyage de grande envergure. Les eaux, rappelons-le, étaient souillées par le chrome hexavalent, un produit toxique utilisé dans le tannage. La centaine de travailleurs, du moins ce qui restait après les inondations qui ont provoqué la fermeture provisoire, sera mise au chômage technique. En ce qui concerne les déchets solides du cuir qui existent depuis la création de la tannerie, ils seront transférés vers la future usine de recyclage de Rouiba en cours de réalisation. M. L