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11e Symposium International 2012 du MDI Business School d'Alger
Plaidoyer pour la gouvernance des entreprises et des institutions
Publié dans Liberté le 22 - 05 - 2012

Les contraintes de l'environnement des affaires en Algérie ne laissent que peu de place aux préoccupations de gouvernance. C'est, du moins, ce qui ressort des interventions des chefs d'entreprise, au deuxième jour des travaux du Symposium international de MDI Business School qui ont pris fin, hier, à l'hôtel Hilton d'Alger.
La première enquête réalisée, en 2010, par Hawkama El-Djazaïr, l'Institut algérien de gouvernance d'entreprise, souligne clairement le manque d'enthousiasme des chefs d'entreprise à s'approprier le code de gouvernance. Enclins à une gestion quotidienne, dans un environnement des affaires très contraignant, il ne reste que peu de temps aux dirigeants pour se préoccuper de la “bonne gouvernance”. Le manque de financement de l'activité, la concurrence déloyale, le problème de fiscalité, l'accès au foncier… n'encouragent pas au développement des pratiques de gouvernance. Pourtant, l'étude a mis en exergue une réelle appréciation du concept de gouvernance, ainsi qu'une volonté à mettre en place ses pratiques par un engagement fort à la formation. Le professeur Mohamed-Chérif Belmihoub, directeur de l'ENSM, indique qu'il n'y a pas de gouvernance optimale ou de gouvernance universelle. Mohamed-Chérif Belmihoub relève une asymétrie en matière de perception de droit de propriété dans le secteur public et dans le secteur privé. Dans une entreprise publique, a-t-il expliqué, les droits de propriété sont dégradés, dilués dans une hiérarchie de délégation. “Ils sont même érodés”, a affirmé le professeur Belmihoub, évoquant, dans ce cas, la stratégie “de capture de pouvoirs”. Le directeur de l'ENSM qualifie les formes juridiques de l'entreprise publique, les assemblées générales et les conseils d'administration “de fiction juridique”. Dans le secteur privé, le professeur Belmihoub décrit “une conception de patrimonialité, et même absolutiste”. La gouvernance, a-t-il estimé, est de chercher le niveau intermédiaire. “De quoi a besoin l'entreprise privée en Algérie ?” s'interroge le professeur Belmihoub. “De la confiance”, répond-il. Et qui produit la confiance ? Les institutions publiques, bien évidemment. Quid de la gouvernance dans les institutions qui sont supposées produire de la confiance ? “C'est toute la question de la réforme de l'Etat, comment les institutions fonctionnent”, souligne directeur de l'ENSM.
D'aucuns estiment que l'analyse des difficultés économiques et sociales actuelles semble négliger la question de la gouvernance publique et de ses lacunes manifestes et de son potentiel sous-exploité. L'indécision fait manifestement obstacle à une action publique efficace. Ce n'est pas faute de connaissances, d'idées ou de volonté politique. C'est plutôt que la façon de prendre les décisions et de les exécuter ne suit pas le rythme des défis actuels. Là où il faudrait des politiques claires, c'est souvent le compromis qui prévaut. Là où il faudrait une action rapide et décisive, c'est l'hésitation. Abderrahmane Benkhalfa, ancien délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), estime que la relation difficile entre la sphère réelle et la sphère bancaire est née d'un déficit de gouvernance, des deux côtés. M. Abderrahmane Benkhalfa plaide pour la déréglementation. “Le droit en Algérie a occupé la place de la gouvernance”, a-t-il estimé. Selon lui, l'excès de droit et l'excès du contrôle externe sur le contrôle interne sont en train de freiner la gouvernance. Le 11e Symposium international 2012 du MDI Business School d'Alger a réussi, durant deux jours de débats et de communications d'experts algériens et étrangers, à cerner les caractéristiques de la gouvernance des entreprises et des administrations économiques, suggérant, à la lumière des meilleures pratiques à l'international, des possibilités de réforme des outils et modèles existants en Algérie.
En dernier ressort, l'Etat a des responsabilités qu'il ne peut déléguer à personne. Il est le défenseur de l'intérêt général, le seul garant d'une réelle responsabilité et le seul acteur à pouvoir concevoir une stratégie fédérant toutes les composantes de la société.
M R


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