Réagissant à l'article de Liberté relatant le mauvais traitement infligé par la police des frontières allemandes à deux cadres de l'Enag à l'aéroport de Frankfurt, le ministère des Affaires étrangères a convoqué le chargé d'affaires de l'ambassade d'Allemagne, en attendant le retour de l'ambassadeur de ce pays pour justifier ces agissements. Prenant en charge le dossier, le département de Mourad Medelci a convoqué le 16 mai dernier le chargé d'affaires de l'ambassade d'Allemagne en Algérie pour fournir des explications sur le comportement inexplicable des agents de la police des frontières allemande à l'aéroport de Frankfurt vis-à-vis de cadres supérieurs de l'Entreprise nationale des arts graphiques (Enag), pourtant en mission officielle et détenteurs d'un visa Schengen en bonne et due forme. Dans une déclaration écrite rendue publique hier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué que des explications ont été demandées au diplomate allemand suite aux informations faisant état de mauvais traitements infligés par les autorités de l'aéroport de Frankfurt à des ressortissants algériens. Il y a lieu de noter que la convocation a été adressée au chargé d'affaires de l'ambassade d'Allemagne en raison de l'absence de l'ambassadeur, comme l'a signalé M. Amar Belani, lequel a affirmé : “Il convient de signaler, par ailleurs, a encore précisé M. Belani, que l'ambassadeur d'Allemagne en Algérie sera reçu au ministère des Affaires étrangères dès son retour à Alger”. Ceci étant, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a tenu à préciser que, “suite aux informations faisant état du mauvais traitement infligé par les autorités de l'aéroport de Frankfurt à des ressortissants algériens qui se rendaient en Allemagne”, “le chargé d'affaires de l'ambassade d'Allemagne en Algérie a été aussitôt convoqué par le ministère des Affaires étrangères, le 16 mai 2012, et des explications lui ont été demandées au sujet du mauvais traitement subi par ces ressortissants algériens pourtant détenteurs de visas Schengen”. Il a également indiqué au passage que “le diplomate allemand a fait montre de compréhension à l'égard de la réaction de la partie algérienne et s'est engagé à saisir immédiatement sa tutelle à ce sujet”. Affaire à suivre, car il y va de la dignité des ressortissants algériens à l'étranger, où ils doivent bénéficier d'un respect total. Pour rappel, Liberté avait publié dans son édition du mercredi 16 mai 2012, les mésaventures de MM. Damèche et Aïssou, cadres dans les filières développement production et développement commercial de l'Enag. Ces fonctionnaires en possession d'un visa Schengen délivré par le consulat de France à Alger, valable six mois et à entrées multiples, disposaient, également, d'une invitation de la société KBA. Ils ont été malmenés durant trois jours par la police des frontières allemande avant d'être refoulés vers l'Algérie, après que leurs visas Schengen eurent été annulés. M T