Les statistiques montrent que 10% des décès maternels surviennent au cours du 3e trimestre de la grossesse et sont dus essentiellement à l'hypertension artérielle, à l'éclampsie (convulsions accompagnées de coma) et au diabète. La maison de la culture Houari-Boumediene de Sétif a abrité, jeudi, la célébration officielle organisée conjointement par la direction de la santé, l'association des sages-femmes Melaikete Errahmane et l'EPSP de Sétif. La wilaya de Sétif compte près de 355 sages-femmes. La journée a été une occasion pour aborder plusieurs thèmes relatifs à l'exercice de l'activité. Lors de leurs interventions, plusieurs responsables du secteur de la santé, dont le directeur de l'EPSP de Sétif, le directeur de l'Institut de formation paramédicale et le représentant de la direction de la santé, ont mis l'accent sur le volet relatif à la formation initiale des sages-femmes ainsi que la formation continue. “Le rôle de la sage-femme ne se limite pas seulement à l'acte d'accoucher mais au suivi, au dépistage et à la sensibilisation des femmes au niveau des centres de référence”, dira Mme Nekaa, membre de l'association. Le Dr Halfaya a dans sa communication abordé les causes de la mortalité maternelle. “80% des décès surviennent au cours de l'accouchement ou dans un délai de 48 heures après. Ils sont souvent liés aux hémorragies du post-partum ou aux accouchements dystociques, voire laborieux dus aux anomalies de contraction. Les complications de l'HTA, les cardiopathies sont d'autres causes de mortalité”, dira notre interlocutrice. Par ailleurs, il faut noter que les statistiques montrent que 10% des décès maternels surviennent au cours du 3e trimestre de la grossesse et sont dus essentiellement à l'hypertension artérielle, à l'éclampsie (convulsions accompagnées de coma) et au diabète. Notre interlocutrice s'est réjouie en disant : “Avec l'installation des centres de référence pour la prise en charge des grossesses à risque qui entrent dans le cadre du programme national de périnatalité, la prise en charge des grossesses à risque se fait correctement à Sétif.” En effet, la wilaya dispose de 22 centres de référence, mais le manque de gynécologues au sein de la maternité du CHU de Sétif et l'absence totale de spécialistes dans plusieurs régions de la wilaya entravent le bon déroulement des programmes. La dernière enquête exhaustive a montré qu'à Sétif le taux de mortalité maternelle est passé de 98,3 pour 100 000 naissances vivantes en 1999 à 41,31 pour 100 000 naissances vivantes en 2011, où 19 décès ont été déplorés. F. S