Le vent de fronde continue de souffler sur le Front des forces socialistes. Les militants du parti d'AIt Ahmed ont tenu, hier, dans la commune de Tichy, un conseil fédéral élargi. À l'issue de cette session extraordinaire, ils ont réclamé la tenue d'un conseil national extraordinaire. Seule instance, a-t-on indiqué, habilitée “à se prononcer sur les stratégies du parti, dans les meilleurs délais.” Plus encore, les militants ont jugé urgent d'aller dans le sens d'un rassemblement le plus large des énergies militantes et citoyennes, “seul cadre approprié pour faire une évaluation critique, objective de notre action”, et rétablir ainsi le FFS dans sa ligne stratégique originelle. Jamais sans doute la crise n'avait atteint un tel degré pour que les militants osent une telle critique à l'égard de la direction du FFS et de son leader historique. Il est temps, a-t-on écrit, “de mettre un terme aux reniements successifs et pratiques incompatibles avec l'éthique démocratique que prône notre formation politique. Ni l'opinion ni l'histoire ne méritent qu'on leur sacrifie notre légendaire attachement aux valeurs démocratiques”. Il s'agit là d'un impératif, a-t-on mis en garde, de la construction de l'alternative démocratique. Au plan local, on peut aisément parler de sédition. Et pour cause ! Les militants, réunis à Tichy, ont considéré la décision de suspension du premier secrétaire fédéral de Béjaïa “nulle et non avenue.” Ils ont exigé sa réhabilitation immédiate et sans condition. Dans leur résolution, les membres du conseil fédéral extraordinaire n'ont pas manqué d'insister sur le repli de l'appareil du parti sur lui-même et son mépris de toute sollicitation de la base militante. Conséquence : “Cela a été très préjudiciable à l'action politique du parti.” M. O