Les résultats de la session du conseil national seront rendus publics, lors d'une conférence de presse. Le parti du Front des forces socialistes continue de maintenir le suspense quant à sa participation ou non aux prochaines élections législatives. C'est pour mettre fin à cette longue attente que le parti a tenu, hier, à la Mutuelle des matériaux de construction de Zéralda, un conseil national extraordinaire. Les travaux de cette rencontre, présidés par le premier secrétaire national du parti, M.Ali Laskri et qui se sont déroulés à huis clos, ont été marqués par des débats houleux, notamment entre les membres du conseil national, divisés par rapport à l'échéance du 17 mai prochain. Selon une source proche de la formation de M.Aït Ahmed, cette rencontre d'une journée est consacrée à l'évaluation des actions et discussions avec des représentants de la société civile et des syndicats «autonomes», autour des élections législatives. Les résultats de la session du conseil national seront rendus publics, lors d'une conférence de presse prévue aujourd'hui au siège national du parti, ajoute la même source. Quelle sera la nature de cette décision? Le FFS qui avait pris part aux dernières législatives et avait même raflé des sièges en dehors de son bastion habituel, à savoir, Alger, Béjaïa et Tizi Ouzou, en allant glaner des sièges à l'est et à l'ouest du pays, va-t-il cette fois-ci opter pour la politique de la chaise vide? Le FFS participera-t-il au prochain scrutin, du moment qu'un mouvement de sédition s'est emparé du parti, au point que Hocine Aït Ahmed, en personne a, dans un message, adressé à la direction nationale, carrément accusé d'anciens cadres du parti d'être derrière la tentative de déstabilisation du plus vieux parti de l'opposition? Tout dépendra de la décision de l'instance suprême du parti, déjà affaibli par une série de défections fort préjudiciables pour le parti. En effet, des militants de base dont des «anciens» du FFS avaient pris d'assaut la Mutuelle des matériaux de construction, il y a de cela deux mois, pour dénoncer les radiations jugées «arbitraires» de leurs camarades. A noter que l'onde de choc de cette crise inédite au sein du FFS a fortement secoué les militants FFS de l'émigration. Le conseil national du FFS d'Ile de France, réuni au mois de février dernier, a estimé que leur formation est dans un bourbier par manque de transparence de leur direction nationale. Pour la première fois, peut-être, le président du parti, Hocine Aït Ahmed, fait l'objet de violentes critiques et se voit accusé par sa base de pratiquer «l'autoritarisme». Les militants de France réitèrent «la nécessité d'une approche rationnelle dans le règlement des questions en suspens». Dans une lettre interne, les militants appellent la direction nationale «afin qu'elle reconsidère sa démarche autoritaire qui a montré toutes ses limites».