Les travailleurs de l'Entreprise de transport urbain (Etud) de Djelfa sont en grève illimitée depuis lundi 21 mai. Le wali, interpellé par les grévistes, a décidé de dépêcher une commission d'enquête présidée par le directeur du transport de la wilaya. Cette commission doit engager le dialogue entre les parties en conflit. L'objectif est de trouver la solution aux revendications des travailleurs. Cette grève a démarré juste après le non-aboutissement des revendications et des négociations des travailleurs, après qu'ils ont observé un sit-in devant la wilaya. Ils ont été reçus par le chef de cabinet du wali en compagnie du médiateur. Parmi les revendications, une principale, celle du “respect de la dignité”. Selon leurs propos, le premier responsable de l'entreprise est très sévère dans sa gestion. D'autres diront que c'est l'un des nouveaux gestionnaires qui avait traité d'animal un travailleur qui avait revendiqué son salaire. C'est la goutte qui fait déborder le vase déjà trop plein. Cette entreprise ne dispose que d'une quarantaine d'autobus qui sillonnent la ville. Elle emploie plus de 180 personnes dont une centaine de conducteurs et receveurs. Pour rappel, c'est grâce à cette entreprise que Djelfa commence à accéder à la citadinité. Depuis la création de l'Etud, les ex-transporteurs ont procédé au changement de leurs bus pour se mettre à niveau. Il reste en circulation moins d'une dizaine de vieux tacots qui continuent d'assurer le transport des voyageurs à raison de 10 DA la place et polluer l'environnement. Quelle que soit l'issue des pourparlers, la situation de l'ETUD doit être prise en charge sérieusement. J O K