Chassés de force de la maison de la presse Tahar-Djaout, où ils tenaient il y a quelques jours un sit-in ouvert, les cinq greffiers se sont tournés vers le siège du tribunal d'Alger pour un rassemblement ouvert, a-t-on appris hier auprès du comité de soutien des grévistes de la faim. Selon ce dernier, les greffiers se sont enchaînés aux barreaux des fenêtres du tribunal de Ruisseau pour éviter que les forces de sécurité ne les délogent de ce nouveau site de contestation. L'action des greffiers se veut être un ultime SOS en direction des autorités avec à leur tête la chancellerie et toute la société civile pour sauver les membres du bureau fédéral du syndicat des fonctionnaires de la justice. Ces derniers bouclent aujourd'hui leur 40e jour de la grève de la faim sans que cela n'incite leur tutelle à ouvrir le dialogue sous prétexte que la fédération qui active sous la houlette du Snapap n'est pas reconnue et donc n'est pas habilitée à représenter les fonctionnaires et à défendre leurs droits socioprofessionnels. À signaler que pendant qu'une minorité de fonctionnaires du secteur tente d'aider leurs collègues, le reste des travailleurs de la justice activent sans se soucier outre mesure de la dégradation de l'état de santé de leurs responsables syndicaux, et ce, pour éviter d'être dans le collimateur de la tutelle. M. B.