Une note vient s'ajouter à la partition en faveur de Ali Benflis pour postuler à la magistrature suprême. Le parti El Badil, par la voix de son secrétaire général, Haïder Bendrihem, ancien député dissident du RND, a exprimé, hier, officiellement, son soutien au secrétaire général du FLN, Ali Benflis, dans la course à la présidentielle de mars prochain. Loin d'être un simple soutien conjoncturel, encore moins une allégeance, l'option prise par les animateurs d'El Badil constitue une véritable alliance. “Le soutien de Benflis est basé sur un contrat moral”, n'a cessé de marteler hier Haïder Bendrihem lors d'une conférence de presse animée au siège du parti à Alger. Dans la déclaration de principe, rédigée à l'issue d'une série de rencontres avec le patron du FLN, El Badil explique que “les deux parties ont convenu de dépasser leurs différences et de mettre en commun leurs efforts en vue d'atteindre ces objectifs”. “Cette déclaration de principe traduit la concordance manifeste des convictions des deux parties et exprime leur engagement moral à tout mettre en œuvre en vue de leur réalisation et ce, quels que soient les résultats du prochain scrutin”, ajoute-t-il. Ces objectifs sont, entre autres, la construction d'un Etat de droit, la garantie par les actes, la jouissance des libertés individuelles et collectives, la protection de la liberté de la presse, l'introduction du dialogue politique et social comme moyen de gestion des conflits, le respect de la séparation des pouvoirs, une justice indépendante, le rétablissement de la neutralité de l'administration publique, la sécurisation des cadres de l'Etat, la réforme de l'école, la protection de l'initiative privée, et enfin l'encouragement de la paix dans le monde. Mais au-delà de cette concordance de “convictions” dans le projet politique, El Badil estime que Benflis, qui fait partie de la “nouvelle classe politique”, avec des “réflexes nouveaux et une mentalité plus conforme aux exigences du monde actuel”, est l'homme “qui réunit le plus de potentialités pour la réussite d'un tel projet politique”. C'est pourquoi le parti, même sans être agréé, s'est engagé à faire campagne pour lui en organisant notamment des meetings à travers le pays. “La ligne de démarcation politique s'est aujourd'hui imposée, séparant ceux qui prônent l'autoritarisme et l'arbitraire pour imposer au pays des intérêts particuliers et ceux qui ont manifesté la nette volonté de construire l'Etat de droit, la démocratie et les libertés auxquels aspirent les Algériens”, souligne par ailleurs Bendrihem. Interrogé enfin sur l'absence de sa formation aux états généraux des démocrates tenus le 4 décembre, Bendrihem a expliqué “qu'ils n'ont pas été invités”. K. K.