La production de la tomate industrielle attendue pour l'année 2012 avoisinerait les 8,2 millions de quintaux (qx). À l'instar des autres filières, la tomate poursuit sa mue et se transforme en un créneau des plus en vue dans le secteur agricole. Sa valeur globale à travers les marchés est évaluée à 52 milliards de DA. Plus de 30 000 personnes y sont employées. La production de la tomate industrielle attendue pour l'année 2012 avoisinerait les 8,2 millions de quintaux (qx). La surface exploitée est estimée à 14 000 hectares au lieu des 15 000 hectares prévus, une contre-performance engendrée par les récentes inondations qui ont ciblé plusieurs régions du pays. Ces chiffres classent ce produit parmi les filières les plus importantes. La bataille dans laquelle s'engagent toutefois les acteurs est celle du rendement. Celui-ci, se situe entre 100 qx/ha et 1 000 qx/ha. Si ce fruit est produit à raison de 100 tonnes/ha sous serre, il ne dépasse pas les 26 tonnes en plein champ. Mieux, les capacités de transformation sont de l'ordre de 20 000 tonnes pour l'année en cours. En principe, affirme le président du conseil interprofessionnel, Messaoud Chebah, de par le tissu de transformation, le climat favorable, et l'accompagnement de l'Etat, le rendement moyen devrait atteindre les 400 qx/ha. “Nous n'avons pas le droit de réaliser des résultats en deçà de ce seuil", indique-t-il. Pour la tomate maraîchère, il est attendu une production de 7 millions de quintaux. La moitié de la production est l'œuvre de la wilaya de Biskra. Le reste est partagé par l'Algérois, l'Est (Jijel) et l'Ouest (Mostaganem). Un agriculteur de Biskra a, à lui seul, produit entre 3 000 et 4 000 qx/ha. Cela étant, des problèmes persistent encore et contraignent les exploitants agricoles dans l'exercice de leur métier. Il s'agit de l'absence de surfaces à exploiter pour accroître la production. Les mécanismes qui régissent le marché ne sont pas encore maîtrisés, relève-t-on, lors de la réunion du conseil tenue hier au siège du ministère. La spéculation freine également le dynamisme de l'agriculteur car s'il vend son produit, sorti des champs ou des serres, à 12 DA, il constate que le prix avec lequel le kilogramme est cédé sur les marchés de gros dépasse les 40 DA ! Une situation qui profite indubitablement aux spéculateurs et aux marchands de conjoncture. Pour le président du conseil, le soutien de l'Etat doit être réorienté de préférence vers les formes de production qui assureront et augmenteront la productivité. Une chose est certaine, il existe une volonté réelle de moderniser et d'améliorer la production de la part des acteurs. L'aide de l'Etat est adaptée à la demande des professionnels et la marge de progression peut encore s'élargir. `` En somme, tous les ingrédients sont réunis pour concrétiser des taux de croissance appréciables dans la filière. La conjoncture actuelle est favorable, certes, mais il faut profiter au maximum de cet avantage car personne ne sait de quoi sera fait demain. La crise qui secoue actuellement le monde peut à tout moment s'introduire à l'improviste en Algérie. B. K