Une conférence de presse a été animée, lundi, par la star de la chanson algérienne, cheb Anouar, qui s'était produit au stade Oukil-Ramdane de Tizi Ouzou. “Je suis très content d'être à Tizi Ouzou, car c'est un honneur pour moi de me produire devant le public kabyle qui est magnifique. C'est la seconde fois que je viens en Kabylie, la première c'était il y a quatre ans à l'occasion du 8 mars. J'ai pas mal de fans en Kabylie que j'aime énormément, car ils sont connaisseurs et créent une ambiance unique. Récemment j'ai présenté un spectacle à Montréal où 80% du public étaient constitués de Kabyles", a déclaré cheb Anouar. à l'occasion, cheb Anouar a répondu aux nombreuses questions des journalistes. “En ce qui concerne mes tournées, j'ai participé à l'ouverture du festival de la chanson Jeunes, puis j'ai animé quelques concerts dans le cadre du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Maintenant, il me reste quelques concerts à présenter à l'est comme à l'ouest du pays", dira Anouar. Et d'enchaîner : “J'ai débuté ma carrière artistique à l'âge de onze ans, avec une voix aiguë, mais avec l'âge, ma voix a quelque peu changé, ce qui m'a incité à modifier légèrement mon style, comme ce fut le cas dans mon dernier album réalisé dans le style hawzi." Appréciée aux quatre coins du pays comme à l'étranger, la star du raï reprendra bientôt le chemin du studio afin de préparer un nouvel album dans un style différent. “Je compte me remettre au travail après le mois de ramadhan afin de préparer un album cocktail, c'est-à-dire un mélange entre le haouzi et la chanson sentimentale que je n'ai pas chantée depuis huit ans et qui est très demandée par mes fans. Mais il y aura également des chants religieux. En ce qui concerne la chanson kabyle, elle a un style musical unique, très rythmique, ainsi que d'excellents chanteurs que j'apprécie énormément depuis mon enfance, tels que Matoub, Idir et beaucoup d'autres. J'ai beaucoup travaillé avec l'un des monuments de la chanson kabyle, mon ami Takfarinas que j'ai rencontré lors des différents spectacles que nous avions animés ensemble. Je n'ai pas tellement chanté en duo, disons une seule fois avec cheb Khaled et j'espère le faire prochainement et avec un grand plaisir avec un chanteur kabyle", a-t-il affirmé. Concernant la disparition tragique de Rachid, l'un des monuments de la chanson algérienne, Anouar dira : “J'ai été très attristé par le décès de Rachid, car il était comme un père pour moi. Il m'a inculqué beaucoup de choses dans le domaine artistique, et je peux vous dire que c'est grâce à Rachid et Fethi que je suis arrivé là où je suis aujourd'hui. J'avoue que j'étais traumatisé, car après l'assassinat de Rachid, j'avais reçu une lettre de menaces où il était dit que j'allais être la prochaine victime, ce qui m'avait contraint à quitter l'Algérie pour à Marseille où je m'étais réfugié durant cinq ans." Et de conclure : “El-Hamdoulillah, l'Algérie d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celle de la décennie noire !" S B