Le cabinet d'audit et de conseil, Ernst &Young, fait de bonnes affaires en Algérie et ambitionne de se développer davantage sur le marché Algérie. C'est, du moins, ce qui ressort du bilan du bureau d'Alger présenté, lundi à Alger, par Philippe Mongin, directeur associé du bureau d'Alger, et Philipe Ausseur, en charge du marché Algérie. “On est très satisfait de notre développement sur le marché algérien, notamment du développement des compétences du cabinet, dans un contexte économique assez contrasté", a indiqué Philipe Ausseur, relevant que le cabinet “arrive à faire de très bons résultats". Le cabinet Ernst & Young a enregistré une très forte croissance, durant l'année fiscale 2012 qui s'étale du 1er janvier au 30 juin 2012. Le cabinet a réalisé un chiffre d'affaires de 250 millions de dinars, soit une croissance de 40% par rapport à l'année fiscale 2011. Cette croissance est boostée par l'activité audit qui constitue 50% du chiffre d'affaires Ernst and Young, mais également des activités conseil. Le cabinet Ernst and Young a connu une stabilisation des activités fiscales. Philippe Mongin, directeur associé du bureau d'Alger, a indiqué que le cabinet Ernst and Young a beaucoup investi pour se doter en capacités humaines et techniques. L'ambition cabinet, dans les deux prochaines années, est d'être en juridique et fiscal leader en Algérie, comme il l'est aujourd'hui en audit et conseil. Le bureau d'Alger d'Ernst and Young emploie actuellement 54 personnes. Il projette d'atteindre en septembre prochain un effectif de 70 à 75 collaborateurs. “Ce qui démontre notre ambition pour l'année prochaine", a souligné Philippe Mongin, prévoyant un chiffre d'affaires de 390 millions de dinars pour l'année fiscale 2013, en croissance de 50%. Philippe Mongin a évoqué la volonté du bureau d'Alger de renforcer son autonomie vis-à-vis, entre autres, d'Ernst & Young France, qui, tout au long de ces dernières années, a apporté à Ernst & Young Algérie un soutien, en expertise introuvable localement, “extrêmement fort". Ernst & Young Algérie, au fil des années, a formé ses collaborateurs et, donc, gagné en autonomie. “C'est un effort mené également pour l'économie algérienne", estime Philipe Ausseur, en charge du marché Algérie, évoquant le transfert de savoir-faire. Philipe Ausseur a rappelé les rencontres organisées dans le cadre des clubs des directeurs des systèmes d'information et des directeurs administration et finances et autres rencontres sur la Supply Chain. Ces évènements, gratuits, animés par les experts du cabinet Ernst & Young, destinés aux entreprises, ont connu beaucoup de succès auprès des professionnels. “On est une entreprise algérienne et on souhaite participer au développement de l'économie algérienne", a affirmé Philipe Ausseur. M. Mongin a précisé que le cabinet consacre 11% de son chiffre d'affaires à la formation de ses collaborateurs. Ernst & Young a essentiellement travaillé avec le secteur privé local ou des entreprises étrangères implantées en Algérie, en espérant “le redémarrage du marché des grandes entreprises publiques". Pour autant, Philipe Ausseur souligne que Ernst & Young “est installé durablement en Algérie, malgré les difficultés". Le responsable d'Ernst & Young en charge du marché Algérie évoque, entre autres, la complexité de l'application des lois. M. R.