Dans la perspective d'assurer une meilleure accessibilité de la viande au profit des bourses moyennes pendant le mois de Ramadhan, l'Office régionale de la volaille (Avior) a décidé de casser les prix en multipliant l'offre sur le marché de l'Ouest par les viandes blanches. “La finalité de cette initiative vise à casser les prix du poulet qui commencent à prendre des envolées vertigineuses à l'approche du mois de Ramadhan", nous indique-t-on. Dans ce contexte, plus de 10 000 tonnes de viandes blanches qui ont été stockées à cet effet, seront distribuées sur l'ensemble des 17 points de vente de plusieurs wilayas de l'Ouest. Notre source confirme que ces points de vente appartiennent tous à l'Office régional des viandes. Ainsi, le prix de la volaille qui a été fixée à 260 DA le kg sera bien accueilli par les consommateurs étant donné que son prix actuel oscille entre 300 et 350 DA le kg. Dans le même ordre d'idées, l'office approvisionnera le marché local à raison de 10 000 tonnes de viande rouge en provenance de la wilaya de Skikda. Selon notre source, une quantité de 3 000 tonnes de cette viande carnée sera commercialisée dans la wilaya d'Oran et ce, au prix tarifié à 500 DA le kg. Dans le sillage de ces mesures, l'objectif escompté est de mettre à nu les convoitises des commerçants qui n'hésitent pas à pratiquer des prix prohibitifs. À moins de quatre jours du mois de Ramadhan, le marché d'Oran subit la folie des prix. C'est la “ruée vers l'or" et tout le monde semble trouver son compte dans cet “encanaillement général". Selon une source proche de l'UGCAA qui interpelle ponctuellement les commerçants à la “retenue", les tarifs des produits de large consommation connaîtront une hausse de 20%. Quelle est donc la logique qui fait que les prix des viandes soient instables et hors de portée des petites bourses ? “Le marché algérien qui souffre d'un déficit de production de viande bovine ne peut se suffire de 600 000 tonnes annuellement alors que la consommation est de 1 million. C'est donc une affaire d'offre et de demande que les pouvoirs publics ne semblent pas prendre au sérieux", estime un économiste. Enfin, sur un autre plan, la hausse des prix est souvent motivée par le manque constaté des marchés de proximité. En effet, la wilaya d'Oran qui est administrativement répartie sur 26 communes ne dispose que de trente marchés de détail et un marché de gros de fruits et légumes. K. R-I