Les bouchers de volaille ont revu à la baisse le prix en le ramenant à 360 DA ensuite à 340 DA sans convaincre les acheteurs qui aujourd'hui doutent de la qualité du produit. Au cinquième jour du Ramadhan, les citoyens de la ville de Djelfa maintiennent la pression en s'abstenant d'acheter de la viande blanche, en particulier le poulet. Ils ont décidé de la boycotter, car son prix dépasse tout entendement en atteignant la barre des 400 DA. Les bouchers de volaille ont revu à la baisse le prix en le ramenant à 360 DA ensuite à 340 DA sans convaincre les acheteurs qui, aujourd'hui, doutent de la qualité du produit. Ainsi plus de 200 q de poulet restent soit sur les étals des bouchers ou dans les armoires frigorifiques. Ce qui est certain c'est que l'état actuel des poulets, à sa vue, n'encourage point l'achat. Les services sanitaires et le bureau d'hygiène communal de Djelfa ne semblent pas être inquiétés outre mesure par la situation. Ce qui est possible chez les commerçants indélicats et qui est redouté par les consommateurs, c'est que la viande de poulet en voie de pourrissement risque de passer dans les hachoirs et sera vendue en tant que viande blanche hachée ou aussi elle peut être transformée en merguez. Pour rappel, et contre toute autre supputation de la notoriété de Djelfa comme capitale du mouton, les Djelfaouis sont des grands consommateurs de viandes blanches, parce qu'étant conscients des maladies liées au cholestérol qui abondent dans la viande ovine. Cette dernière n'est consommée que durant les fêtes. Pour preuve, tous les aviculteurs de Beni Slimane (wilaya de Médéa) se sont installés au nord de la wilaya de Djelfa. Même les grandes entreprises d'aliment du poulet et celles des poussins d'un jour s'installent dans la wilaya. Le prix de la viande d'agneau reste le plus bas en Algérie (en dessous de 1000 DA), du fait que les locaux n'en consomment que peu. Ce sursaut d'honneur ou cette prise de conscience chez les citoyens a fait son apparition lors de la crise de la pomme de terre où les imams et le mufti des Ouled Naïl avaient appelé à l'abstinence de la consommation de la pomme de terre. Certains imams avaient fait savoir qu'il serait judicieux pour les commerçants de mauvaise foi de ne plus prier derrière eux. Ces positions ont recadré les points de vue des uns et des autres. Les consommateurs y voient plus clair. Une dizaine de jours avant le début du mois sacré, tout une famille a été victime d'une intoxication alimentaire suite à la consommation d'un poulet pas frais. Deux personnes ont trouvé la mort, le reste de la famille a été hospitalisé. J O K