La seule pompe de refoulement fonctionnelle à Beni Haroun vient de tomber en panne. Depuis samedi 21 juillet, aucune goutte d'eau n'a été transférée du lac du barrage vers les structures de stockage et de distribution situées à Oued Athmania et Aïn Tinn, en raison de la panne de la méga-pompe de la station de pompage de Laknazaâ, considérée à juste titre comme le cœur de tout le complexe hydraulique de Beni Haroun. Selon une source bien informée, si aucune solution n'est trouvée dans les meilleurs délais, les régions du nord de Mila, dont le chef-lieu de wilaya, seront confrontées à une grave pénurie d'eau. Chiffres à l'appui, notre interlocuteur dira : “La pompe de refoulement, appelée G1, est tombée en panne samedi 21 juillet. Depuis, les ressources hydriques en stock au barrage réservoir d'Oued Athmania ont beaucoup baissé. Ce jeudi, il ne restait plus au barrage réservoir que 22,8 millions m3 d'eau. Quand on sait que la part de la wilaya de Constantine dans ces réserves hydriques s'élève à 22 millions de m3, on comprendra que le nord de la wilaya de Mila sera confronté à la sécheresse dès dimanche 29 juillet, car les 800 000 m3 d'eau restants, reliquat de la part de Mila, ne suffisent que pour trois jours, soit vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 juillet." Le spectre de la sécheresse plane donc sur la région du nord de Mila au moment où la deuxième pompe, G2, ou pompe de rechange, endommagée le 23 juin 2010 par un incendie, n'est toujours pas prête à prendre le relais. Selon notre source, la seconde pompe a été réparée, mais les essais en charge ne sont toujours pas effectués. “On ne sait pas encore si, une fois chargée d'eau, la machine démarrera au vu de la gravité des avaries qu'elle a subies dans le sinistre du 23 juin 2010." Signalons que le directeur général de l'ANBT (Agence nationale des barrages et transferts) s'est rendu, mercredi, à la station de pompage de Laknazaâ, au nord de Mila, pour s'enquérir de l'état des lieux. K B