Pour des raisons obscures, ce projet d'utilité publique confié à la direction des transports de la wilaya, maître de l'ouvrage, piétine depuis de nombreuses années, en dépit des instructions du wali Devenue une métropole abritant plus de 180 000 âmes, la ville de Guelma a connu un boom économique ces dernières années grâce à la mise en place de divers programmes, toutes formules confondues, initiés par les pouvoirs publics. Plaque tournante entre les villes côtières de Skikda et Annaba et les wilayas de Constantine, Oum El-Bouaghi, Souk Ahras et Tébessa, le chef-lieu de wilaya est un passage obligé. Bénéficiant d'un riche réseau de transport public urbain, inter-communes et inter-wilaya, Guelma n'a rien à envier aux autres villes dans ce domaine. Toutefois, les infrastructures rattachées au transport des voyageurs sont inexistantes, au grand dam des usagers qui ne disposent pas des commodités adéquates. à titre illustratif, la gare routière sise à Bab Annaba, desservant de nombreuses localités de la wilaya ainsi qu'Alger, Annaba, Constantine, Sétif, Skikda et autres, est dans un état déplorable. Les voies de ce site sont de véritables nids-de-poule, il n'existe pas de salle d'attente, ni de toilettes publiques, ni d'abris-bus, ni de poste de police. Les autorités de la wilaya avaient inscrit une opération visant la réalisation d'une gare routière moderne, et ce projet, avalisé par le gouvernement, a été confié à la direction des transports de la wilaya, maître de l'ouvrage. Une enveloppe financière de plus de dix milliards de centimes avait été allouée pour la concrétisation de cette infrastructure. Pour des raisons obscures, ce projet d'utilité publique piétine depuis de nombreuses années en dépit des instructions du wali. D'autre part, les voyageurs à destination de Belkheir, Boumahra, Bouchegouf, Souk-Ahras, Hammam n'Bails, Dahouara et Oued Cheham sont pénalisés, car ils ne disposent pas de gare routière. Ils attendent les départs des bus à la cité Agabi, aux abords du siège de Radio Guelma, et ce, à la merci des intempéries puisqu'il n'existe aucune structure d'accompagnement pour les usagers. La gent féminine, les personnes âgées et les enfants sont livrés à eux-mêmes, ce qui est aberrant ! Les destinations Khézara, Aïn Sandel, Bouhachana et Sedrata, desservies par la RN 80, sont logées à la même enseigne, sachant que les départs des bus et fourgonnettes aménagées s'effectuent à partir du boulevard jouxtant le stade Abda-Ali, à la sortie de la ville. Les passagers ne disposent pas d'abris-bus, de toilettes publiques et de salles d'attente et cette situation qui perdure dans l'indifférence totale, est préjudiciable à la santé du public. Les services concernés sont interpellés pour prendre en charge ces attentes citoyennes, car il est primordial d'offrir toutes les commodités indispensables aux voyageurs qui sont souvent ballottés, marginalisés, voire ignorés. L'Etat alloue des enveloppes financières conséquentes et il appartient aux responsables de la direction des transports d'assumer leurs responsabilités dans l'intérêt général !