La version 2012-2013 du rapport du Forum économique mondial sur la compétitivité (The Global Competitiveness Report) vient de paraître. À travers cette publication, les experts du Forum économique mondial établissent un classement annuel des différentes nations en fonction de leur indice global de compétitivité (The Global Competitiveness Index). Avec un indice global de 3,7 sur 7, l'Algérie se situe à la 110e place (sur 144 nations), reculant ainsi de trois rangs par rapport à son dernier classement (87e place sur 142 nations). Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le Qatar (11e) prend la tête de la région tandis que l'Arabie Saoudite conserve sa place dans le top 20 (18e). Les Emirats arabes unis (24e) améliorent leurs performances alors que le Koweït (37e) enregistre une légère baisse. Le Maroc (70e) et la Jordanie (63e) progressent légèrement. L'Egypte est classée au 107e rang. En Afrique subsaharienne, l'Afrique du Sud (52e) et l'île Maurice (54e) figurent dans la première moitié du classement. “La plupart des pays de la région doivent poursuivre leurs efforts à tous les niveaux pour améliorer leur compétitivité", relève-t-on. Si l'Algérie affiche un niveau de performance moyen s'agissant du sous-indice “conditions de base" (institutions, infrastructures, environnement macroéconomique, santé et éducation primaire) noté 4,2, elle est beaucoup moins bien notée pour ce qui est des sous-indices “facteurs dynamiseurs" (formation et enseignement supérieur, efficacité des marchés, capacités technologiques...), avec un indice de 3,1, et “innovation et sophistication des entreprises", avec un indice de 2,3. À un niveau un peu plus fin, on observe que ce sont surtout les dysfonctionnements et/ou le faible développement du marché en général (marché des biens et services, marché du travail, marchés financiers) et certaines insuffisances en matière de gouvernance institutionnelle, de formation, d'enseignement supérieur, d'innovation et de recherche qui pénalisent le pays. À cet égard, le poids de la bureaucratie, le respect parfois aléatoire de la propriété intellectuelle, la lourdeur des procédures douanières, le faible accès aux financements privés et l'insuffisance des efforts en matière de R&D apparaissent comme les principaux points noirs à améliorer : sur tous ces critères l'Algérie se classe au-delà de la 100e place. En revanche, la bonne tenue des fondamentaux économiques du pays est soulignée par le rapport qui classe l'Algérie au 23e rang en matière d'environnement macroéconomique (au 6e rang en ce qui concerne le taux d'épargne et au 11e rang s'agissant de l'endettement public). L'Algérie affiche un bon niveau de performance concernant la taille du marché intérieur (47e position). Pour la quatrième année consécutive, la Suisse arrive en tête du classement établi par le Rapport global sur la compétitivité, dont l'édition 2012-2013 est publiée hier par le World Economic Forum. Singapour conserve sa deuxième place devant la Finlande qui dépasse la Suède (4e). Ces pays ainsi que ceux d'Europe du Nord et d'Europe occidentale dominent le top 10 avec les Pays-Bas (5e), l'Allemagne (6e) et le Royaume-Uni (8e). Les Etats-Unis (7e), Hong Kong (RAS) (9e) et le Japon (10e) complètent le classement des 10 économies les plus compétitives. M.R