La nomination du nouveau gouvernement a coïncidé avec l'ouverture, mardi après-midi, de l'université d'été du Front des forces socialistes. Occasion pour le premier secrétaire du parti de réagir et d'interpeller le pouvoir politique : “Le futur gouvernement est sommé d'agir vite et fort. La réussite de son action est conditionnée par la construction d'un consensus économique et social, lequel doit être précédé par un consensus politique, de vraies discussions, d'un vrai débat et par des négociations transparentes et publiques avec toutes les forces représentatives du pays." C'est le message transmis par M. Ali Laskri, lors de l'allocution d'ouverture des travaux de l'université d'été du parti qui se déroulent depuis mardi à Souk El-Tenine (Béjaïa). Devant les étudiants venus d'une quarantaine de wilayas, des députés et des cadres du parti, le premier secrétaire du parti a passé en revue les différentes questions qui seront abordées lors des travaux de cette rencontre. Il s'est étalé sur la situation politique, économique et sociale du pays avant de reconnaître que “les dernières élections législatives n'ont pas permis de créer une nouvelle dynamique politique que ce soit dans les institutions ou dans la société". Mettant un bémol à ses propos, il estimera cependant qu'“il faut espérer que ce qui n'a pas pu être réalisé par la voie électorale ait encore une chance de se concrétiser à la faveur de décisions politiques à venir". Selon lui, “la rentrée dans un processus de transition démocratique est encore possible, sous condition d'une volonté politique de la part des décideurs". Abordant les récents développements de la situation politique nationale, qui selon lui, “n'incitent pas à l'optimisme", le responsable du FFS s'interrogera sur le “télescopage de la rentrée parlementaire, de la convocation du corps électoral avec la décision de nomination d'un nouveau Premier ministre". Selon M. Laskri, qui n'a pas omis de dénoncer l'inertie de l'Etat face aux situations vécues par les citoyens notamment durant cet été, dira que “les citoyens revendiquent un Etat capable de faire face à toutes les situations de crise". Revenant sur la crise qui secoue le parti et les démissions enregistrées au sein du parti et dont a fait état la presse nationale, le premier secrétaire du FFS, tout en reconnaissant que “des militants ont certes démissionné", révélera cependant que “les adhésions et ré-adhésions se chiffrent par milliers". Il indiquera au passage que le parti revendiquera un statut pour les militants et les martyrs du FFS de 1963. Le FFS, qui met le cap sur les élections locales du 29 novembre prochain, est, selon M. Ali Laskri, en phase de restructuration et se prépare à cette échéance. Par ailleurs, et tout en réitérant l'attachement du parti à “réhabiliter le politique pour pouvoir construire l'alternative", le premier secrétaire du FFS lancera un appel à la jeunesse qui, selon lui, “affiche un engouement à l'activité politique", H. K