Après de longs mois d'interdiction d'accès au siège du ministère de la Santé, les syndicats du secteur sont finalement reçus par la grande porte. Le départ de Ould-Abbès du département permet au nouveau ministre et ses partenaires d'ouvrir une nouvelle page pour conjuguer leurs efforts en vue de faire sortir le secteur de son agonie. C'est du moins le souhait formulé par le nouveau ministre de la Santé lors de son entrevue hier avec le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) qu'il a reçu hier au siège de son département. Le président du SNPSP qui semble optimiste et satisfait de cette première audience a indiqué que “cette rencontre est une occasion de reprendre le contact avec le département de la Santé". Et d'ajouter qu'elle a permis aux deux parties de passer en revue tous les dossiers du secteur et pas uniquement les revendications socioprofessionnelles. Selon le docteur Lyes Merabet, il a été question surtout de “la situation du secteur en général (les médicaments, l'insécurité, les moyens humains et financiers mal répartis, le problème de la formation initiale et continue, la relation ambiguë entre le secteur public et le privé, l'insatisfaction des citoyens quant aux soins prodigués..." Le nouveau ministre, a confié le président du SNPSP, s'est dit disponible et ouvert au dialogue avec tous les partenaires sociaux sur lesquels il compte pour donner un second souffle au secteur. Etant fraîchement installé dans son nouveau poste, Ziari a toutefois besoin d'un peu de temps pour pouvoir s'imprégner et prendre connaissance des problèmes du secteur avant de relancer le dialogue avec les partenaires sociaux, a indiqué le responsable du SNPSP. À signaler que la veille, le ministre de la Santé, qui a du pain sur la planche, a reçu les syndicats des praticiens spécialistes et des hospitalo-universitaires. Dure mission que celle de soigner les nombreuses plaies et autres séquelles de la gestion désastreuse de son prédécesseur qui a plongé le secteur dans un coma profond. MALIKA BEN