Le milieu offensif tchèque de la Juventus Turin, Pavel Nedved, a reçu lundi, avec l'humilité qui le caractérise, le ballon d'or France Football 2003, avouant qu'il “n'osait même pas rêver” à ce couronnement. Nedved, qui s'est exprimé en italien lors d'une conférence de presse au siège de la chaîne française Canal+, à Paris, a, en outre, confirmé qu'il arrêterait sa carrière en 2006. Que ressentez-vous après cette consécration ? Je ne comprends toujours pas comment j'ai pu gagner, je n'osais même pas en rêver ! Mais maintenant que je peux toucher le ballon d'or, j'y crois, même si c'est dur de réaliser que je suis devant des joueurs comme Thierry Henry, Zinedine Zidane ou Andreï Shevchenko. C'est, bien sûr, une immense émotion, d'autant que je suis couronné 41 ans après l'idole du football tchécoslovaque, notre plus grand joueur, Josef Masopust. À quoi devez-vous ce ballon d'or ? Aux bons parcours de la République tchèque, qui a aligné 19 matches sans défaite, et de la Juventus, championne d'Italie et finaliste de la Ligue des champions. Malheureusement, je n'ai pas pu disputer cette finale (il était suspendu après avoir reçu un carton jaune en demi-finale retour face au Real Madrid) et aujourd'hui encore, je le regrette. Quand j'ai reçu ce carton jaune, le monde s'est écroulé. Mais j'espère encore disputer et gagner de nombreuses finales, avec la Juve et la sélection. D'ailleurs, je remercie mes coéquipiers, car même si cette récompense est individuelle, je suis là aussi grâce à eux. Vous aviez déjà annoncé que vous arrêteriez votre carrière en 2006. Ce ballon d'or change-t-il la donne ? Non, je compte toujours arrêter en 2006 (il aura 34 ans). Mais cela me laisse le temps d'atteindre mes objectifs en club et en sélection. En fait, concrètement, le ballon d'or ne changera rien dans ma façon de gérer ma carrière, si ce n'est que je vais m'entraîner encore plus qu'avant pour prouver que je le mérite ! A. H.