D'autres corps du secteur de l'éducation ont décidé de passer à l'action. C'est le cas des corps communs et des ouvriers professionnels qui bouclent aujourd'hui leur troisième et dernier jour de grève entamée dimanche passé. Le mouvement auquel a appelé le Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale, SNCCOPEN, a eu un écho favorable. Le taux de suivi de l'action au niveau des lycées, collèges et administrations de la tutelle a été de 57,66% à travers tout le territoire national. “Ce n'est là qu'une grève d'avertissement en direction des pouvoirs publics car le dossier des corps communs et des ouvriers professionnels du secteur est entre leurs mains", nous dit le premier responsable du SNCCOPEN. Et de faire un état des lieux des plus désolants sur la situation de ces fonctionnaires. “Ils sont marginalisés, lésés et complètement ignorés. Ils sont placés aux archives", estime Ali Bahari. Il regrettera le silence assourdissant de la tutelle et des pouvoirs publics par rapport à leurs revendications socioprofessionnelles notamment l'amendement de leur statut particulier. “Pourquoi ce silence ? Que l'on nous dise au moins où en est notre plate-forme de revendications ? Si elle est prise en charge ? Doit-on patienter encore ? Pourquoi refuse-t-on de nous répondre ?" s'interroge Ali Bahari. “Nous voulons un statut propre à nous. Un statut pour lequel nous nous battons depuis des années avec les corps communs et les ouvriers professionnels car nous refusons que des syndicats d'enseignants chapeautent notre combat par de simples commissions en leur sein", soutient le président du SNCCOPEN. Et d'accuser les syndicats d'enseignants de “vouloir casser le combat de 130 000 fonctionnaires". Abordant la suite à donner à leur fronde, Bahari dira que le syndicat haussera le ton et passera à d'autres actions. “Nous allons tenir un conseil national dans les dix jours prochains pour décider de la suite à donner. Mais nous comptons déjà multiplier les sit-in devant les wilayas, lancer une action commune avec le syndicat autonome des intendants et tenir un rassemblement national devant le Palais du gouvernement." Amendement du statut particulier, intégration dans le secteur, révision du régime indemnitaire... sont entre autres les revendications formulées. M. B.