Après les déclarations faites par le ministre de la justice, deux délégués du mouvement citoyen, le premier acquis au dialogue, le second y étant opposé, ont réagi hier. Pour rappel, Tayeb Belaïz avait affirmé lundi : “La levée des poursuites judiciaires dépend de l'évolution du dialogue.” - Sofiane Adjlane, délégué d'Akbou : “La contradiction entre les déclarations du chef du gouvernement et de son ministre de la Justice sur la levée des poursuites judiciaires est significative de la duplicité du pouvoir quant à sa volonté de régler la crise de Kabylie. Cela ne nous étonne pas, car ce n'est pas la première fois qu'Ouyahia est confondu dans ses mensonges. Ceux qui cultivent encore l'illusion d'un dialogue avec ce gouvernement sont édifiés. pour notre part, seule la concrétisation des six préalables posés par l'interwilayas consensuelle de Raffour peut constituer un gage de bonne volonté à aller vers un véritable dialogue.” - Djoudi Hamouche, délégué de Semaoun : “Cette contradiction renseigne sur la nature du système politique algérien, qui est la source de la crise multidimensionnelle que vit le pays. Nous devons jouer la carte de la prudence et de la vigilance par rapport au processus de mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur qui est subordonnée à la satisfaction des incidences posées par le mouvement citoyen. Le mouvement citoyen va devoir s'organiser à même de vérifier sur le terrain l'application des instructions du chef du gouvernement.” K. O.