S'agissant du faible impact de la recherche scientifique sur l'économie et l'industrie nationales et l'absence de passerelles entre les deux secteurs, M. Zoghbi estime que “dans les années 1970 nombre d'entreprises disposaient de structures de recherche et développement à l'exemple de Sider El-Hadjar, mais les restructurations à la tronçonneuse menées par la suite ont contraint ces entreprises à abandonner cette fonction stratégique, pourtant indispensable pour assurer la compétitivité de nos industries". Pour rapprocher et mettre en relation la recherche scientifique des utilisateurs (entreprises, ministères, etc.), le secrétaire général du SNCP pense qu'il y a des formules, à l'image de l'Agence nationale de valorisation du travail scientifique et technologique “qui n'a pas réussi à remplir ses missions faute de moyens". L'absence d'une stratégie industrielle est un autre facteur qui limite la portée de l'activité scientifique, ajoute M. Zoghbi, qui note que “depuis l'indépendance à ce jour, les pouvoirs publics ont dépensé près de 33 milliards de dollars pour financer des études de projets de développement. Mais qu'à chaque fois on préfère s'adresser aux cabinets d'études parisiens, londoniens et new-yorkais, qui pourtant se tournent vers l'expertise bon marché des nationaux. Pourquoi ce détour, pourquoi ne pas consacrer la préférence nationale pour l'accès à ces projets, c'est le meilleur moyen de valoriser et de développer les compétences nationales". L. R