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"IFTIRADH MA HADATHA FIÊLAN" DU THETRE REGIONAL D'OUM EL-BOUAGHI
La folie est le début de la lucidité
Publié dans Liberté le 19 - 09 - 2012

Le monde dans lequel nous vivons est complètement fou ! L'échelle des valeurs y est totalement renversée, les hommes se font la guerre sans trop savoir pourquoi, et il n'y a presque plus de place pour la sagesse, la modération ou le consensus. Tout est conquête. Dans ce contexte alarmant, beaucoup pensent que la folie est le début de la lucidité.
En tout cas, c'est ce qui apparaît clairement dans le spectacle, "Iftiradh ma hadatha fiêlan" (hypothèse de ce qui s'est réellement passé). Une pièce incarnée par huit comédiens, produite en 2012 par le Théâtre régional d'Oum El-Bouaghi, et présentée, lundi soir, à la salle Mustapha-Kateb du théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, dans le cadre de la compétition de la VIIe édition du Festival national du théâtre professionnel d'Alger. L'intrigue de cette pièce, mise en scène par Lotfi Ben Sebaâ, d'après un texte du dramaturge irakien, Ali Abdennebi Al-Zidi, se déroule dans un hôpital psychiatrique, dans lequel huit internés profitent de l'absence du directeur pour jouer à un jeu. Comme une sorte de théâtre dans le théâtre, le spectateur est invité à suivre les aventures de ces huit aliénés qui se transforment, à la faveur de ce jeu, en une milice qui obéit à un Maréchal (incarné par le comédien très agile, Hichem Kerkae), conseillé très subtilement par son conseiller et homme de confiance (rôle joué par Seif Eddine Berkani). L'intrigue de ce jeu démarre lorsque le conseiller du Maréchal vient lui apprendre qu'un monument au Soldat inconnu a été érigé, mais qu'il n'y a aucun soldat à enterrer, puisque leurs contrées vivent de paisibles et prospères jours. Le Maréchal tente de convaincre une de ses "ouailles" d'être enterrée vivante, mais il se heurte au refus catégorique de cette personne, qui ne souhaite pas se sacrifier pour une abstraction : mourir pour l'histoire est un concept abstrait...même pour un fou.
Une décision est alors prise : Faire la guerre à un autre pays. Comme l'armée du Maréchal est largement supérieure à son adversaire, aucun soldat ne meurt au combat. "Iftiradh ma hadatha fiêlan" appartient au registre de l'absurde. Mais l'originalité de ce spectacle réside dans le fait que les comédiens ont évolué sur une scène épurée, et ont eu même servi de scénographie à ce spectacle, qui se rapproche du théâtre de l'homme de théâtre polonais Jerzy Grotowski.
Tout le jeu était basé sur les comédiens, qui ont offert une véritable performance avec des tableaux de grandes factures. Mais la première partie du texte a été totalement sacrifiée avec une mise en scène et une scénographie trop sophistiquée, le plus souvent distrayante.
Le metteur en scène a utilisé une technique de cinéma (le "replay", le retour en arrière), mais la pièce manquait de créativité. "Iftiradh ma hadatha fiêlan" critique, parfois subtilement et souvent frontalement, l'absurdité du monde d'aujourd'hui.
Elle appuie là où ça fait mal sur des plaies encore ouvertes, et s'intéresse à plusieurs problématiques d'une brulante actualité, notamment l'idée du sacrifice, la personnification de concepts abstraits comme l'histoire, ou encore la trahison et la guerre qui a des raisons mais aucune justification. L'approche est un peu trop frontale parfois avec un pastiche de la réalité, mais les propositions restent intéressantes.
S. K.


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