Il est également recommandé “aux déposants de refuser toute proposition émanant d'intermédiaires et notamment d'individus qui (...) promettent, moyennant un intéressement, de faciliter leur démarche”. Dans un communiqué rendu public, le liquidateur d'El Khalifa Bank, M. Badsi, appelle de nouveau les anciens clients de Khalifa Bank à se rapprocher des agences de la BNA, les informant que, “passé le délai de 10 jours, à compter de la date de parution du présent communiqué, leur dossier sera systématiquement transféré à la structure centrale d'accueil permanente, nouvellement implantée au quartier d'El-Biar, rue Taleb-Messaoud, ex-Carnot”. Selon lui, “de très nombreux déposants ont validé leur droit à l'indemnisation sans avoir encore procédé à l'encaissement de leur chèque auprès des guichets de la BNA”. Pour rappel, le liquidateur d'El Khalifa Bank a récemment publié un communiqué indiquant que cette institution fera prochainement l'objet “d'un audit approfondi” à la suite duquel ses services disposeront de “comptes expressifs d'une réalité” devant permettre d'apurer convenablement la dette accumulée par la banque dissoute. “Le bilan d'ouverture définitif”, souligne-t-on, sera soumis aux commissaires aux comptes pour certification et la commission bancaire pour examen réglementaire. Le communiqué souligne que de “nombreux faits répréhensibles sont rapportés aux services de la liquidation par des victimes de transactions irrégulières accomplies en marge de la procédure en vigueur”. Aussi, avertit le liquidateur, “toute transaction passée au-delà de la date d'ouverture de la liquidation, soit le 29 mai 2003, qui n'est pas approuvée par le liquidateur et qui n'est pas adossée à un justificatif, sera considérée comme irrégulière”. Elle entraînera pour leur auteur, un rejet pur et simple de l'opération et une poursuite judiciaire. Le liquidateur recommande “aux déposants de refuser toute proposition émanant d'intermédiaires et notamment d'individus qui, se prévalant d'une position dans leurs relations, promettent moyennant un intéressement, de faciliter leur démarche”. Dans le document publié, comme placard publicitaire dans le journal El Moudjahid du 11 décembre 2003, le liquidateur affirme que pour un total d'actif de près de 130 milliards de dinars, les immobilisations ne représentent que 4 milliards de dinars, soit une quasi-inexistence de patrimoine corporel et incorporel. “Cette situation nous conduit à considérer que l'entreprise ne dispose pas d'assises conséquentes pour couvrir le passif”, souligne le liquidateur. Ce dernier ajoute que le peu de biens disponibles, qu'ils soient fonciers, financiers ou mobiliers ne sont pas traduits “comptablement”. Les comptes d'immobilisation ne reflètent aucunement un état des lieux dès lors que les inventaires des biens disponibles n'ont fait l'objet, depuis la création de la banque, d'aucun recoupement avec les comptes. M. R.