Et ça repart la valse des entraîneurs dans le championnat des Ligues 1 et 2. En effet, à peine quatre journées consommées du nouvel exercice 2012-2013 que ce phénomène reprend de plus belle, puisqu'on compte déjà six techniciens limogés ou démissionnaires, dont le dernier en date était Toufik Rouabah, contraint de partir deux mois seulement après avoir pris les commandes du staff technique du CABBA, et ce, pour insuffisance de résultats. Ce dernier emboîte le pas à Jean-Paul Rabier, qui a été démis de ses fonctions d'entraîneur du MC Alger, il y a quelques jours, à l'issue de la défaite devant l'USM Alger dans le premier derby algérois de la saison, lui qui venait à peine de remplacer son compatriote Patrick Lewing, remercié également juste après le retour des Mouloudéens de Tunisie, où ils avaient effectué un stage de préparation, pour soi-disant ses relations difficiles avec certains joueurs. Il y a eu également le cas du Belge Luc Eymael, qui a subi presque le même sort que Lewing, du moment qu'il n'a pas fait long feu au MC Oran et n'a même pas dirigé son premier match officiel. Et comme si le limogeage des entraîneurs locaux et étrangers est devenu à “la mode" cette saison, vu l'ampleur de cette saignée, ça n'a pas épargné la Ligue 2, puisque le Suisse Christian Zermatten a été poussé par les responsables de l'USM Annaba à jeter l'éponge à la veille de la rencontre face à l'O Médéa, comptant pour la deuxième journée, suite à un litige financier avec les responsables du club de Bône, avant qu'il ne soit rejoint une semaine plus tard par le Brésilien Joao Alvès, remercié pour sa part par les dirigeants du MO Constantine, après la lourde défaite subie à domicile devant l'USM Blida (0-5) pour le compte de la troisième journée. D'autres techniciens peuvent leur emboîter le pas dans les prochains jours, voire dans les prochaines heures. On citera notamment le cas du coach de la JS Kabylie, Enrico Fabbro, que le président Hannachi n'hésitera pas à obliger à plier bagage dans les prochains jours, d'autant plus qu'il a laissé entendre que tout est envisageable concernant l'avenir de son entraîneur, qui jouera certainement sa tête lors de la prochaine journée et le déplacement des Canaris à Chlef. Idem pour le coach du WA Tlemcen, Abdelkader Amrani, qui connaît un début de saison très difficile avec les Tlemcéniens, avec à la clé la place de lanterne rouge qu'occupe son équipe qui n'a gagné qu'un seul point sur les 12 possibles. Du jamais vu du côté de la capitale des Zianides où l'on a déjà commencé à penser au pire. Le prochain match face au MCEE à Tlemcen s'annonce d'ores et déjà décisif pour l'avenir de Amrani à la barre technique. En cas d'un autre faux pas, il pourrait bien subir le même sort que ceux qui ont déjà pris la porte de sortie. Dans la foulée, un autre technicien se trouve également sur un siège éjectable. Il s'agit du technicien italien du CRB, Gugliemo Arena, qui pourra payer le prix fort de la mauvaise passe de son équipe depuis son match nul devant l'USMBA. Une chose est sûre, cette saison ne va pas sûrement déroger à la règle, du moment qu'on s'attend à ce que le nombre d'entraîneurs qui seront sacrifiés pour une raison ou une autre connaîtra une hausse dépassant de loin les chiffres des précédentes saisons. Notons que c'est l'entraîneur Benyellès qui a été le premier à avoir quitté son poste, puisqu'il a dû partir de la barre technique de l'USM Bel-Abbès quelques jours seulement après son installation, à la suite d'un désaccord avec les dirigeants. F R.