Le nouveau ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a affirmé avant-hier lors de sa première visite effectuée dans la wilaya de Aïn Témouchent qu'“il faudra adopter une démarche à même de redonner une nouvelle impulsion à son secteur". Conscient des problèmes auxquels font face les professionnels, M. Ferroukhi considère ces derniers comme des acteurs incontournables dans le processus de redynamisation des ports. L'hôte de Aïn Témouchent s'est présenté tôt le matin (6h30) au port de Béni-Saf pour rencontrer les pêcheurs mais aussi les différents opérateurs qui activent sur le terrain, pour les écouter et connaître leurs doléances. À travers cette sortie de proximité, le ministre a voulu faire passer un message et sensibiliser l'ensemble des partenaires sur le défi qu'il s'est lancé et dont les objectifs devront répondre aux attentes du consommateur. “Mon ambition est de mettre les institutions et tous les moyens scientifiques au service des professionnels qui reste le véritable chantier à lancer car rien ne sert de construire." Lors du point de presse animé au sein de l'école de formation technique de pêche, M. Ferroukhi insistera sur le dialogue qui devra toucher toutes les catégories des professionnels de son secteur qui auront un rôle déterminant à jouer dans la relance et la consolidation économique du plan d'action du gouvernement. “Ceci ne sera concrétisé que si les efforts sont consentis et coordonnés au niveau local pour au moins consolider l'emploi qui a été créé et préserver les ressources halieutiques pour satisfaire les besoins de la société", a-t-il déclaré. S'agissant d'une activité intersectorielle, il faut arriver à coordonner l'activité de la pêche pour faire en sorte que toutes ses infrastructures soient remises à niveau dans les règles. “Il faut que le producteur améliore sa production pour qu'elle soit durable. Il faut reconstruire toute la filière, même si je ne suis pas adepte du rétroviseur." Au sujet du partenariat avec l'étranger, dans la mesure où celui-ci vient d'être orienté vers la Turquie contrairement à un passé récent où ce fut plutôt la France et l'Espagne, le ministre dira : “Mon raisonnement est simple. Le secteur avant tout va être orienté vers la production nationale. Le secteur avant tout doit produire de la valeur ajoutée et la faire tourner au niveau national et local. Maintenant s'il y a des étrangers qui veulent appuyer cette dynamique au niveau local parce que certainement on a des choses à apprendre, que ce soit dans l'évaluation de la ressource ou dans les nouvelles technologies de l'aquaculture, etc., nous voulons avoir des relations sérieuses, rigoureuses mais dans une dynamique nationale." Concernant le dossier du quota de thon dont l'Algérie n'a toujours pas bénéficié malgré l'acquisition de thoniers, le ministre a révélé que le dossier est pris sérieusement en charge mais il s'est gardé de donner une réponse précise. “Nous sommes en négociations pour tenter de récupérer nos positions. Je ne rajouterais rien jusqu'au moment où on aura récupéré quelque chose", dira-t-il. M. L