L'ultime session ordinaire d'automne en plénière de l'APW de Aïn Témouchent a été consacrée à la présentation de trois dossiers relatifs au budget primitif pour l'exercice 2013, à la situation du secteur de l'éducation ainsi qu'à celui de l'expropriation des terres agricoles destinées à accueillir des projets de développement (logements et équipements). D'un montant global de 1 434 880 717,66 DA de prévisions de recettes, le BP a été adopté à l'unanimité, au même titre que le dossier portant sur l'expropriation des terres agricoles pour une superficie globale estimée à 61,872 ha située dans plusieurs localités. Cependant, c'est le dossier portant sur la situation du secteur de l'éducation qui s'est taillé la part du lion lors de cette assemblée, placée sous le signe des adieux si l'on se réfère au nombre très limité des élus présents. En effet, l'un des quelques intervenants, qui s'est basé sur le rapport en question, et chiffres à l'appui, s'est attaqué au retard dans la réalisation des établissements scolaires et autres infrastructures d'accompagnement à l'origine des surcharges constatées dans les salles de classe au début de la rentrée scolaire. Ainsi, pour le cycle primaire, 5 groupes scolaires inscrits en 2010 sont toujours en cours de réalisation, 3 groupes scolaires inscrits en 2011 sont en phase d'étude, alors que les travaux portant sur la réalisation de 26 classes en extension inscrits durant la période de 2006 à 2011, au même titre que 11 cantines scolaires et de CEM (2011) à Oued Sebbah et Hassasna, n'ont pas encore été lancés. Dans le secondaire, les projets de 7 lycées, dont 3 inscrits en 2010 et 4 en 2011, n'ont pas été lancés, y compris les travaux de 6 laboratoires d'informatique. En réponse à cette préoccupation, Mme la wali ne se fait pas prier pour tirer à boulets rouges sur l'ex-Dlep. Mme Zerhouni a endossé ce retard considérable qu'elle dit avoir hérité à l'ex-Dlep. “Si les choses ont été reprises en main, dit-elle, c'est grâce à l'actuel directeur de l'éducation chargé de l'opération pour avoir impliqué son département ministériel." La wali qui se dit responsable de ses déclarations a déploré cette situation qui a pénalisé la wilaya dans la réalisation des infrastructures scolaires et qui a influé négativement sur le développement de la wilaya. “Les raisons ont une relation directe avec l'environnement administratif plus qu'autre chose. Ceux qui travaillaient dans cette direction faisaient fuir les entrepreneurs avec leurs comportements néfastes. Les techniques utilisées sont diaboliques, notamment en ce qui concerne la confection des cahiers des charges qui dissuadent nos entreprises", fera-t-elle remarquer. Et d'ajouter : “Pour y remédier, il aura fallu revoir tous les cahiers des charges et lancer de nouveau les appels d'offres. Pour accélérer la cadence des travaux, nous avons fait appel à plusieurs entreprises intervenant dans un même projet de réalisation." Tout en promettant que le retard sera résorbé, Mme la wali affirmera qu'avec le nouveau Dlep le secteur connaît une nouvelle impulsion. M. L