Après huit jours de tournage à Alger, l'équipe ira à Oran pour deux autres journées de tournage. Le court métrage d'une douzaine de minutes, écrit et réalisé par Lamia Brahimi, est une allégorie cinématographique transmettant un message d'optimisme et de foi. La jeune Lamia Brahimi se lance dans sa première expérience de réalisation. Il s'agit du court métrage “Maktoub". Le scénario a été également écrit par Lamia Brahimi. à ce sujet, elle nous confie : “Je l'avais écrit en 2009, et il a été parmi les quatre lauréats de Côté court, un atelier de réécriture organisé en marge des rencontres cinématographiques de Béjaïa (2011), je l'avais, par la suite, réécrit avec des spécialistes étrangers, un Français et un Tunisien." Mercredi 24 octobre se terminaient les dernières scènes du court métrage “Maktoub" à Alger, au parc Tifariti, sis au boulevard Krim-Belkacem à Télemly. Pour le tournage, le parc a été transformé en plateau de cinéma, avec quelques inconvénients... Il fallait à chaque fois demander aux passants de faire moins de bruit, ou même à des enfants de ne pas jouer dans l'espace du tournage. Heureusement, ils coopéraient bien avec l'équipe pour mener à bien ce film court. Ce genre d'imprévus ne gênait pas l'équipe qui semblait être habituée. Le problème réglé, on s'est remis au travail ! Toute l'équipe était en place. Silence, ça tourne ! Mina Lachter dans le rôle d'une jeune femme, anxieuse et stressée, presse le pas pour aller à la rencontre d'un être cher. Au sujet du rôle principal accordé à Mina Lachtar, star du petit écran dans le registre comique, la comédienne qui s'illustre pour la première fois dans un rôle dramatique, nous dira : “Le rôle est important, et il n'a rien à voir avec la télévision. C'est même un challenge. La psychologie du personnage est lourde parce que je dois me faire comprendre du public avec les expressions de mon visage et ma gestuelle tout en étant spontanée." Quant à l'idée du scénario, Lamia Brahimi soutiendra qu'elle voulait “faire parler les images", car ce que l'on voit réellement ce sont les traces que laissent en nous certains faits et certaines étapes de nos vies. “Je voulais faire parler l'image en elle-même avec sa composition. On n'a pas besoin forcément de recourir au dialogue", a-t-elle expliqué. à propos de la différence entre les scénarios des réalisations destinées à la télévision et ceux destinés au cinéma, la réalisatrice nous indiquera que “le feuilleton se passe sur le dialogue, des gens qui papotent tout le temps, mais le cinéma c'est tout autre chose. Une image qui parle d'elle-même". Elle ajoute que “c'est un exercice assez difficile de pouvoir faire ça, surtout pour un premier court métrage". Pour accomplir la mission de réalisation, Lamia Brahimi a fait appel au producteur Mouzahem Yahia, qui est aussi réalisateur et gérant de Mycene Prod. “Il a trouvé que c'était intéressant et il l'a présenté au FDATIC (Fonds de développement des arts, des techniques et de l'industrie cinématographiques), qui m'a financé." Il est à noter que le projet a eu comme producteur l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), en collaboration avec Mycene Prod qui est producteur exécutif. Le réalisateur doit évidemment s'imposer comme chef. Mais rien ne serait possible sans le travail collectif de l'équipe. Cela va du caméraman, au monteur... jusqu'au directeur de la photographie, rôle tenu sur ce projet par Smain Lakhdar-Hamina. I A