Les partisans de l'ancien Premier-ministre ont raflé pas moins de 10 postes. Des résultats des plus surprenants ont marqué le renouvellement des structures de l'APN. Intervenant, jeudi dernier, au siège de l'APN, l'élection des représentants du FLN aux postes stratégiques composant les structures permanentes de l'institution législative, a vu la suprématie des partisans de Ali Benflis, l'ex-secrétaire général du parti sur le mouvement de “redressement”. Parmi, en effet, les onze députés élus par leurs pairs sur les soixante-cinq postulants aux postes de vice-président de l'Assemblée nationale et des présidents de commissions permanentes, dix sont des fidèles de Ali Benflis. C'est ainsi que pour la régions de l'Est, les trois députés qui ont totalisé le maximum de vote en leur faveur sont : Azzouz Nasri, député de Sétif, ancien président de la Cour suprême et également ancien membre du Conseil constitutionnel, Nourdine Benzaïm, député de la wilaya de Khenchla, juriste de formation et Messaoud Chihoub, député de Constantine et ancien président de la commission juridique. Pour la région Centre, les trois députés, qui ont émergé du lot, sont Mohamed Kenaï député de Médéa et universitaire, Bachir Chara, élu d'Alger, ingénieur agronome et docteur d'Etat en écologie et en troisième position Abdelkader Zidouk, député de Aïn Defla et ancien vice-président de l'APN. La région de l'Ouest, quant à elle, a vu la prééminence de trois élus. Il s'agit de Issam Kada, député de Sidi Bel-Abbès et ex-directeur de campagne du candidat Benflis, Ben Tabet Reguig, élu de Saïda, médecin de formation et Mimouna Nouar, députée de Mostaganem et juriste de formation. S'agissant de la région Sud, elle a vu, quant à elle, la prééminence de Belkacem Menfoukh, député de Biskra et ancien vice-président de l'APN et de Abdenacer Haloua de Ouargla, ancien membre de la commission des finances, docteur d'Etat en pétrochimie. Parmi ces onze élus, l'exception qui confirme la règle de l'hégémonie de la ligne de Benflis sur “les redresseurs” est venue de Ben Tabet Reguig. Cet élu de la wilaya de Saïda avait, en effet, basculé tôt dans le camp des “redresseurs”. La particularité du renouvellement des structures de l'Assemblée nationale est l'élection d'une femme, en l'occurrence Mimouna Nouar au poste de vice-présidente de l'APN. C'est la direction du parti qui procédera par ailleurs, et dès aujourd'hui, à la répartition des postes après l'élaboration de la liste définitive. S'agissant de la liste des candidatures pour les postes de vice-présidences des commissions et des rapporteurs au sein des commissions permanentes, la tendance est aussi à la prédominance des partisans de Ali Benflis. Mourad Boutadjine, ancien vice-président de la commission de la jeunesse et des sports a marqué cette élection en culminant à 123 voix. Ce nombre représentant le plafond des voix recueillies lors des deux élections a fait dire à nombre de députés qu'il aurait été préférable que Boutadjine se présente dans la liste des prétendants aux postes de présidents de l'APN et présidents des commissions permanentes. “Je ne suis intéressé que par des postes dans les deux commissions qui me sied le plus, à savoir, celle de la jeunesse et des sports et celle de la culture et de la communication”, a expliqué Mourad Boutadjine dans le but d'éclairer sur son choix. Aussi sur un total de douze députés retenus sur une liste de trente et un postulants, on note l'élection de deux femmes : il s'agit de Yamina Meftali, députée de Tizi Ouzou, diplômée en droit et détentrice d'un magistère en droit de l'Homme et de Baya Kara, députée de Sidi Bel Abbès, ingénieur d'Etat en informatique. Les autres noms de députés qui devront désormais occuper les postes de vice-présidents de commission ou de rapporteurs sont en l'occurrence : Selini Mohamed, Bika Sendar, Guessoum El-Mahi, Abdelkader Zehali, Abdelhamid Mira, Habibi Abderahmane, Messaoud Messikh. Une des leçons les plus importantes à retenir par ailleurs de cette élection est une grande tendance du groupe parlementaire du FLN à la réconciliation puisqu'on a vu des pros-Benflis voter pour les redresseurs et des redresseurs voter pour les pro-Benflis. N. M. Benounnan sera candidat Le renouvellement des structures de l'Assemblée nationale tenue, jeudi dernier, s'est déroulé dans la sérénité et la transparence. À l'exception de la désignation du député délégué du groupe parlementaire du FLN au poste de représentant de l'APN au Conseil constitutionnel. En effet, le député Réda Benounnan, appuyé de l'écrasante majorité des parlementaires de son parti voulait se porter candidat. Son intention a été cependant escamotée par une instruction émanant de son parti et exigeant de plébisciter Tayeb Ferrahi, le doyen des vice-présidents de l'APN à ce poste. Le plébiscite qui s'est fait avec uniquement 15 voix contre l'abstention de la majorité des députés a fait dire à Benounnan qu'il se présentera le jour de la plénière qui sera consacrée à cet effet. N. M.