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“Le poids des tabous..." 7e partie
Publié dans Liberté le 10 - 11 - 2012

Résumé : Fella doit souvent intervenir, pour couper court aux querelles entre ses fils et sa nièce. Elle ne les reconnaît plus. Ils sont devenus insupportables et méchants. Ils se comportent avec leur cousine comme s'ils voulaient se venger. Un soir alors qu'elle est au salon, à attendre un coup de fil, Azzedine l'effraie en l'empêchant de sortir du salon...
Le cri de Lynda glace Fella qui lâche la vaisselle qu'elle est en train d'essuyer. Elle accourt dans le couloir.
_ Qu'est ce qui se passe ?
Abdelkrim sort de sa chambre où il est allé prier. Tous deux voient le visage livide de leur nièce. Celle-ci se tient la joue. Azzedine a les bras ballants mais en se tournant et en tombant nez à nez avec son père, il donne un coup de poing, dans le mur avant de filer vers l'entrée.
_ Mais qu'est ce qui t'a pris ?
_ Rien...Juste un coup de colère !
Et il part en claquant la porte. La jeune fille éclate en pleurs et veut retourner dans sa chambre mais son oncle refuse. Il s'emporte en voyant sa joue tuméfiée et rouge.
_ Ils sont devenus fous, ma parole ! Ils ne respectent plus rien et personne, s'écrie-t-il, furieux. Avant c'était juste des querelles !
_ Je n'en crois pas mes yeux ! Il s'en est pris à sa cousine ! Laisse-moi voir! Viens, dit Fella, en la prenant par le bras. Arrête de pleurer, je t'en prie !
_ Je ne peux pas...
_ Allons à la salle de bains ! Tu vas te rincer le visage puis je t'appliquerais une pommade, poursuit Fella.
_ La marque partira sans pommade, dit la jeune fille. Mais son geste, je m'en souviendrai toute ma vie ! Mes frères passaient leur temps à me crier dessus en l'absence de mes parents et de grand-mère ! Mais jamais, jamais ils ne m'ont frappée !
Fella tente de trouver une explication au comportement de son fils. De ses fils...
_ Ils sont jaloux ! C'est la première fois qu'on a une fille, à la maison !
_ Ce n'est pas une raison ! Il a osé me frapper ! Je n'ai rien fait qui aurait pu le contrarier, se défend Lynda, essuyant ses larmes avec rage. J'attendais juste un coup de fil de ma copine ! Demain, je pars d'ici ! C'est fini ! Je ne veux plus vivre avec eux !
L'oncle intervient, l'interrompant.
_ Tu resteras ici ! Demain, je discuterais avec eux et je te jure qu'ils vont regretter leurs paroles et leurs actes, promet-il. Je vais leur faire ravaler leurs jalousies ! Ils n'ont pas le droit de te toucher ! Tu es ici, chez toi !
La jeune fille secoue la tête.
_ Non, je ne peux plus rester ici ! C'est vrai, vous êtes merveilleux avec moi mais les garçons m'ont bien fait comprendre qu'il n'y a pas de place pour moi, ici ! En venant, je bousculais votre vie bien tranquille, vos habitudes ! Vous étiez proches des garçons et maintenant, par ma faute, vous leur trouvez des défauts ! Mon oncle, jurez moi de ne pas crier après lui !
_ Ils auront ce qu'ils méritent !
_ Après ils m'en voudront longtemps ! Ils ne me pardonneront jamais d'avoir été humiliés, leur dit-elle. Je vous en prie, ne leur donnez pas une raison valable, de me détester !
_ Tu es trop bonne ! Ton cœur te perdra !
_ Peut-être...Mais je ne veux pas que vous vous retrouviez fâchés par ma faute, insiste-t-elle. Malgré tout ce qui vient de se passer !
Lynda va s'enfermer dans sa chambre. Elle ne pleure plus. Le fait d'avoir décidé de partir, l'a calmée. Elle ne passera pas une journée de plus, parmi ses cousins. Depuis son arrivée, elle a senti qu'ils guettaient la moindre occasion, pour lui faire regretter d'avoir accepté de vivre chez son oncle. Elle sait que sa grand-mère y tenait beaucoup. Elle s'inquiétait pour elle, craignant qu'elle ne soit agressée dans la rue.
Comment allait-elle réagir en apprenant que ses cousins ne voulaient pas d'elle ? Allait-elle se servir de sa canne pour corriger celui qui avait osé marquer sa joue ?
Lynda ne peut s'empêcher de sourire, en imaginant la scène.
Comme elle ne parvient pas à dormir, elle sort son sac de voyage et vide la garde-robe. Elle range lentement ses affaires. Elle veut être prête au petit matin. Elle ne veut pas partir en l'absence de son oncle. Elle ne veut pas le froisser. Tout en mettant de l'ordre, dans ses papiers, elle réalise avoir bien fait d'avoir pris une chambre, à la cité universitaire. Si elle avait écouté sa grand-mère et ses parents qui n'en voyaient pas l'utilité puisqu'elle allait vivre chez son oncle, elle n'aurait eu nulle part où aller.
Toute la nuit, elle garde la clef, contre son cœur. Elle finit par s'endormir d'un sommeil léger, peinée mais déterminée.
Le matin, elle se lève la première, ne tenant pas à se bousculer avec ses cousins, dans la salle de bain. Elle veut les éviter. D'ailleurs, Azzedine n'était pas rentré...
Elle prend le petit déjeuner avec Fella. Elles ne parlent pas de l'incident de la veille. Elle la prie de convaincre son oncle de la déposer à la cité universitaire. Ce dernier tente de la raisonner et de la convaincre à rester. Mais Lynda est sourde à ses prières. Rien ne la retiendra. Autant qu'ils se quittent en bons termes. Il finit par l'emmener à Ben-Aknoun, avec le sentiment d'avoir failli à son devoir...
à suivre
(À suivre)
A. K.


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