À trente-six ans, Azzedine Aït Djoudi est déjà un entraîneur comblé. Et pourtant, il a encore tout l'avenir devant lui. Après avoir remporté un doublé mémorable avec l'USM Alger, voilà qu'il taquine encore l'histoire en visant un autre défi d'envergure avec la JS Kabylie qu'il veut absolument remettre sur orbite pour reconquérir une couronne perdue depuis presqu'une décennie. Avec son amabilité de tous les jours, sur le terrain et dans la vie quotidienne, le nouveau coach des Canaris impose partout estime et respect. Et s'il faut conjuguer toute la somme d'expérience accumulée aux quatre coins du pays où il entraîne plusieurs clubs de première et de seconde divisions du pays, entre autres, Bordj Ménaïel, Mila, El-Harrach, Aïn M'lila, Annaba de driver l'USMA et la JSK non sans avoir effectué un bon début de saison à Oujda, il faut bien admettre que son titre de meilleur entraîneur de l'année n'est guère une simple coïncidence ou une grosse surprise de fin de saison. Sans faire de bruit, mais en faisant preuve de sérieux et surtout d'abnégation, Azzedine Aït Djoudi a réussi à imposer son nom et sa stature tout en imposant sa notoriété même au stade de Bologhine où les supporters de l'USMA, désormais de l'autre côté, lui ont réservé un accueil de star lors du dernier choc USMA-JSK. Le hic est que le nouveau coach de la JSK ne veut point jouer au héros ou à la vedette. “Cela fait énormément plaisir de rencontrer autant de considération surtout dans un métier aussi difficile et ingrat, mais je dis bien qu'il me reste beaucoup à faire pour gravir d'autres échelons et connaître d'autres sensations”, nous disait, cette semaine encore, le coach qui aura marqué l'année dans son domaine. Mais apprécié par ses deux précieux collaborateurs Moussa Saïb et Abderrezak Harb, Azzedine Aït Djoudi ne ménage aucun effort pour insuffler à la JSK, version 2003/2004, un souffle nouveau bâti sur la rage de vaincre et le désir de reconquérir de nouvelles lettres de créances. Avec les résultats déjà enregistrés à la barre technique de la JSK, Aït Djoudi aura déjà réussi à semer l'espoir d'un renouveau dont rêve désormais toute cette région de Kabylie plus que jamais soumise à la cause des Vert et Jaune et l'envie folle de renouer avec le Scrudetto. C'est dire que le retour gagnant d'Aït Djoudi au club de son enfance, la JSK, aura marqué cette année 2003, surtout qu'il fit vibrer, l'espace d'une saison footballistique exceptionnelle, tout le “peuple” de... Soustara qui n'a jamais été aussi fier de son “Milano” ! M. H.