Azzedine Aït-Djoudi qui remporte l'oscar du meilleur coach de l'année, est-ce une surprise pour les connaisseurs comme pour les techniciens du football ? Assurément, non, lorsqu'il faut rappeler qu'après avoir remporté cette année le doublé coupe-championnat avec l'USMA, pour reprendre la barre technique de la JSK, avec brio, puisqu'il propulse déjà les Canaris au poste de commandement du championnat national. C'est dire qu'une telle distinction arrachée logiquement au traditionnel sondage de l'hebdomadaire sportif Compétition et de la Radio nationale (ENRS) ne fait pas l'ombre d'un doute. Mais si un oscar est toujours bon à prendre pour un joueur comme pour un entraîneur dans la mesure où il vient récompenser, tout à la fois, des efforts et surtout un savoir-faire doublé de régularité et d'abnégation, il faut bien se mettre à l'évidence que Azzedine Aït-Djoudi n'a point la grosse tête tant il garde bien les pieds sur terre. Après avoir entraîné, rappelons-le, les jeunes catégories de la JSK qui l'a, d'ailleurs, vu grandir comme joueur, Aït-Djoudi a géré sa carrière avec beaucoup de tact, de progression et surtout de persévérance. À l'USM Draâ Ben Khedda, le CB Mila, la JSM Bordj MEnaïel, l'ESS Sidi Aïch, l'USM Harrach, l'AS Aïn M'lila, l'USM Annaba, puis l'USM Alger et, enfin, la JS Kabylie, voilà un parcours certainement révélateur d'une ascension sûre et harmonieuse. Conseillé supérieur en sport au sein du MJS et pédagogue bien connu puisqu'il dirigea même plusieurs sélections nationales en cadets, juniors, espoirs, voire même l'EN A aux côtés de Kermali et Zouba, l'actuel entraîneur de la JSK a toujours fait preuve de correction, d'amabilité et de modestie, ses qualités principales qui se conjuguent au quotidien avec sa compétence professionnelle qu'il partage gaiement depuis deux mois déjà, avec Moussa Saïb et Abderrazak Harb, dont il apprécie et valorise, au jour le jour, la complémentarité et la complicité sur le banc de touche comme dans la vie du club en général. “Certes, cette distinction me va droit au cœur, mais elle vient certainement à point nommé pour m'encourager à aller encore de l'avant”, dira Aït Djoudi qui ne manquera pas, d'ailleurs, de souligner qu'une telle “récompense est certainement partagée par tous les joueurs et les techniciens qui ont collaboré avec moi tant à l'USM Alger qu'à la JS Kabylie, deux clubs auxquels je dédie ce trophée”. Pourtant, après son départ encore énigmatique de l'USMA, Azzedine a préféré fuir le pays pour diriger le MC Oujda, mais il n'a pu supporter l'exil et l'absence de la famille, les copains et toute l'ambiance particulière du football algérien. “Après avoir connu une saison exceptionnelle à l'USMA, voilà que je me retrouve à la JSK qui est mon club d'enfance. Je vis là un véritable rêve, mais il faut toujours croire au destin, car la vie est ainsi faite”, dira encore Azzedine Aït Djoudi qui ne veut point s'arrêter en si bon chemin puisqu'il compte offrir un nouveau titre, cette saison, à la JSK. “J'ai gardé un souvenir impérissable de l'USMA et j'espère que la lutte JSK-USMA pour le sacre sera d'une grande sportivité entre deux clubs qui se connaissent et se respectent depuis la nuit des temps. Si après le titre remporté avec l'USMA, j'arrive à en décrocher un autre, cette saison, avec la JSK, je serai certainement le plus heureux des hommes !” conclut Aït Djoudi avec sa gentillesse légendaire. M. H.